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Top 5 : la symbiose dans la nature, une relation intime entre les êtres

Dernière mise à jour : 16 nov. 2023

Il y a 450 millions d’années, la symbiose a bouleversé le monde. Sa découverte a même eu une influence forte sur la théorie de l’évolution. Le monde que nous voyons aujourd’hui existe grâce à ce phénomène de symbiose qui se déroule tous les jours, tout autour de nous dans les forêts, les mers et même dans notre corps !

La symbiose : quand la sélection naturelle ne se résume pas à la compétition

La symbiose est un phénomène très particulier. Il s’agit d’une association intime bénéfique, réciproque et nécessaire pour la survie des organismes d'espèces différentes. Ces associations peuvent produire des merveilles, le miel par exemple. En effet, ce qu’il se passe entre les abeilles et les fleurs est en réalité une symbiose ! Cette association a lieu car les abeilles ont développé une dépendance vitale au nectar de certaines plantes à fleur : elles l'utilisent pour y puiser des ressources alimentaires et construire leur ruche pour y protéger et nourrir les larves. L’absence de nectar mènerait à la disparition des abeilles. Les fleurs, quant à elles, ont besoin des abeilles pour semer leur pollen et ainsi se reproduire et perpétuer l'espèce. La symbiose est une relation mutualiste : cela signifie que les deux organismes tirent profit de la situation. Les phénomènes d’interaction mutualiste peuvent être fascinants.


Les symbioses ont provoqué des changements dans la théorie de l’évolution. A l’origine cette dernière supposait que l’évolution s’était bâtie uniquement sur la compétitivité entre êtres vivants alors que ces associations sont la preuve même de coopération et de dépendance entre êtres vivants. Aujourd'hui la théorie de l'évolution admet très clairement les phénomènes de coévolution entre espèces, qui se spécialisent et évoluent ensemble du fait de la symbiose.


Des symbioses qui vont vous émerveiller : notre Top 5 !


L’anémone et le poisson-clown

Le poisson-clown et l'anémone sont en symbiose mutualiste : ils y trouvent tous les deux un bénéfice. L'anémone permet aux poissons-clown, qui sont insensibles aux tentacules urticants, de se cacher et ainsi se protéger des prédateurs. Dans l’autre sens, l'anémone a elle aussi besoin de cette symbiose. Premièrement elle se nourrit des déjections des poissons-clowns. Deuxièmement, les anémones ont besoin que les poissons-clowns battent des nageoires, car cela permet de brasser l’eau et renouveler l’oxygène dont elles ont besoin. Lorsque l’eau n’est pas brassée, l’oxygène n’est pas renouvelé et elles finissent en manque d’oxygène, aussi appelé hypoxie. Dans la nature, les anémones n'ayant pas de poissons clowns grandissent moins vite que celles qui en ont. Un premier exemple éclairant !


Phacochère et mangouste, une amitié digne d’un Disney !

Crédits : Mark MacEwen

Si un jour vous allez dans la savane d'Afrique australe, vous pourrez (si vous avez de la chance) vous retrouver devant une scène qui vous semblera à la fois familière et atypique : des mangoustes et un phacochère côte à côte. Voilà qui pourrait rappeler un certain dessin animé… Mais cette relation magnifique n’est pas qu’une fantaisie. Plutôt, vous auriez l’impression que le phacochère se fait grignoter ! En réalité, les mangoustes sont insectivores, elles ne le mangent pas mais se nourrissent des parasites et insectes accrochés. Grâce à cela, le phacochère est nettoyé et évite ainsi diverses infections. Les phacochères fournissent ainsi de la nourriture aux mangouste en échange d’un nettoyage. Un autre bel exemple de symbiose mutualiste !


Fourmi et Cecropia, une symbiose insoupçonnée !

Crédits : Project Noah

Lorsque l’on pense à une symbiose entre insectes et plantes, on peut imaginer une plante passive qui sert simplement d’abri pour les insectes. Mais c’est en réalité bien plus fascinant ! La fourmi aztèque et les Cecropia, arbres tropicaux d’Amérique tropicale, sont en symbiose selon un fonctionnements bien particulier. Tout d’abord, les Cecropias, en plus de servir d’abri aux fourmis grâce à leurs tiges creuses, leur fournissent aussi de la nourriture. Cette nourriture se retrouve sous forme de perles de glycogène au niveau de la pétiole (tige) des feuilles. A noter que ces billes ne sont utiles à la plante que pour nourrir les fourmis. S’ajoute à cela un revêtement en forme de crochet qui permet aux fourmis de s'accrocher plus fortement en cas d’attaque sur la plante. En contrepartie, les fourmis protègent le Cecropia des menaces extérieures telles que les herbivores et autres insectes. Elles luttent contre les fourmis coupe-feuille et les plantes grimpantes envahissantes. S’ajoute à cela qu’elles soignent le Cecropia après qu’il ait subi des agressions extérieures en bouchant les trous notamment avec des agents antimicrobiens (ce qu’on peut voir sur la photo). Il s’agit donc à nouveau d’une symbiose mutualiste. Tout cela permet un développement pérenne de deux organismes si différents !



Microalgue et champignon, la symbiose qui a changé le monde

Sans symbiose, il n’y aurait probablement pas de végétation sur terre. Du moins, la végétation que nous connaissons n’existerait pas. L'histoire a commencé il y a 450 millions d’années lorsqu’une microalgue verte et un champignon sont entrés en relation : le champignon permettait à l’algue de survivre hors de l’eau dans un environnement très hostile, en lui fournissant de l’eau, du phosphore ou de l’azote qu’il allait chercher profondément dans le sol. L’algue, elle, fournissait des nutriments au champignon, tels que des lipides, qui lui étaient nécessaires pour grandir et vivre. Et en effet, des plantes fossilisées ont été découvertes, montrant des traces d’arborescence provenant des filaments du champignon. Cette algue est l’ancêtre commun de toutes les plantes que nous connaissons à ce jour. Notre monde aurait été totalement différent sans cette symbiose. La terre ne serait pas telle qu’elle est actuellement si cette symbiose n’avait jamais eu lieu : merci à elle !


L’humain survit grâce à la symbiose !

Quand on parle de nature, on exclut souvent l’homme. Et pourtant, grand tort nous en prend : nous sommes nous aussi en symbiose, et pas qu’un peu ! Non pas avec 1 ou 2 organismes mais avec… 10 000 milliards ! L’équivalent du nombre de cellules dont nous sommes composés. Ce sont des micro-organismes présents dans notre tube digestif et qui forment la flore intestinale, ou microbiote, unique à chacun d’entre nous. Ces micro-organismes sont des bactéries, virus, parasites, champignons qui ne nous sont pas néfastes. Ils ont de nombreuses responsabilités : ils assurent une digestion correcte, l’assimilation des nutriments ou encore la synthèse des vitamines et des acides aminés. Ils nous sont en réalité indispensables. En échange, nous les nourrissons et les abritons. Cette symbiose mutualiste est au cœur du fonctionnement de notre corps, il est donc important d’en prendre soin !


Sources :

https://www.bbc.co.uk/programmes/p006gjbr

https://www.science-et-vie.com/article-magazine/symbiose-et-les-vegetaux-recouvrirent-la-terre

https://www.projectnoah.org/spottings/6383946

https://jhr.pensoft.net/article/75855/


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