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  • Clément Ader : Deezer avant l’heure !

    Certaines images d’enfance peuvent influencer toute une vie. Pour Clément Ader, cette image est celle du moulin de ses grand-parents. Fasciné par son fonctionnement et doué avec les machines, le jeune Clément Ader va alors embrasser une carrière d’ingénieur et imaginer de nombreuses inventions. Clément Ader, un inventeur fécond en avance sur son temps Né en 1841 non loin de Toulouse, Clément Ader se montre un élève brillant. Il est en particulier un dessinateur talentueux, qualité essentielle pour un inventeur à cette époque. Après avoir obtenu son baccalauréat (à 15 ans), il obtient son diplôme d’ingénieur à l’âge de 20 ans. En 1867, Paris accueille l’Exposition universelle. Clément Ader n’y manque évidemment pas et découvre alors le vélocipède de Pierre Michaux, première bicyclette à pédale inventée 5 ans auparavant. Ader y apporte des améliorations : il allège le cadre en utilisant des tubes creux, et surtout il ajoute une bande de caoutchouc autour de la roue pour améliorer l’adhérence et la tenue de route. Le pneu en caoutchouc proprement dit ne sera inventé que quelques années plus tard, en 1887, par l’écossais John Boyd Dunlop. Dès l’année 1868, Clément Ader commercialise ces améliorations et le trapéziste Jules Léotard (superstar de l’époque) remporte des courses et vante ce vélocipède. Malheureusement la guerre de 1870 l’empêche de tirer tous les bénéfices de son invention. Ce n’est qu’en 1881 que Clément Ader met au point l’invention qui le rendra riche : le théâtrophone. Après l’invention du téléphone par Graham Bell en 1876, Paris se dote de son premier réseau téléphonique en 1879. Clément Ader a alors l’idée d’installer des micros de chaque côté de la scène de l’Opéra Garnier pour retransmettre les représentations par téléphone. Les mélomanes peuvent ainsi, moyennant quelques francs, écouter l’opéra depuis chez eux. Clément Ader est en quelque sorte l’inventeur du premier service de streaming ! Avec le développement du service, d’autres salles ont commencé à diffuser leurs spectacles, notamment la Comédie Française, et d’autres pays européens ont commencé à s’équiper de ce système. De Marcel Proust à Edmond Rostand, nombre de célébrités de l’époque essayent le dispositif. Dans ses Choses vues, Victor Hugo écrit à son propos : “Nous sommes allés avec Alice et les deux enfants à l'hôtel du Ministre de la Poste. C'est très curieux. On se met aux oreilles deux couvre-oreilles qui correspondent avec les murs, et l'on entend la représentation de l'Opéra, on change de couvre-oreilles et l'on entend le Théâtre-Français, Coquelin, etc. On change encore et l'on entend l'Opéra-Comique. Les enfants étaient charmés et moi aussi.” Affiche pour le théâtrophone par Jules Chéret, 1896 Cette invention aura ainsi beaucoup de succès pendant une cinquantaine d’années, permettant à Clément Ader d’acquérir une fortune confortable et des contacts hauts placés qui lui seront utiles pour développer l'œuvre de sa vie : l’Avion. Clément Ader et ses Avions : l’Eole, le Zephyr, et l’Aquilon Fort du succès du théâtrophone, Clément Ader se lance dans un pari fou : la conception d’un engin volant plus lourd que l’air, qu’il appellera “Avion”. En effet, si les aéronautes pouvaient déjà s’élever grâce aux montgolfières (dont nous vous parlions ici), il n’existait pas encore d’appareil volant plus lourd que l’air. Ainsi l’Avion I, baptisé Eole d’après le dieu des vents de la mythologie grecque, est le premier prototype d’engin volant conçu par Clément Ader en 1890. Pour cela, il s’inspire du vol plané des chauve-souris, qu’il observe dans sa volière privée. Pour sa propulsion, l’Eole peut également compter sur un moteur conçu par Ader et particulièrement performant pour l’époque : ce moteur à vapeur de 4 cylindres développe une puissance de 20 chevaux pour un poids de seulement 51 kg. À titre de comparaison, le moteur utilisé par les frères Wright 13 ans plus tard avait une puissance de 12 chevaux pour 76 kg ! Ainsi équipé et construit en bois, bambou et soie, l’Eole pèse autour de 167 kg et possède une envergure de 13,70 m. Dessin technique de l’Avion I Eole Le 9 octobre 1890, Clément Ader teste l’Eole sur une piste de 200 m de long et effectue un vol à quelques centimètres du sol sur une cinquantaine de mètres. Ce fait est contesté. En effet, sans autre témoin et en se contentant de relever les empreintes de roues de l’engin dans le sol, il est difficile d’attester avec certitude de la réalité de ce vol. Quoi qu’il en soit, Clément Ader convainc l’armée et le ministère de la Guerre de financer ses travaux sur un Avion II et un Avion III baptisés respectivement Zéphyr et Aquilon (là encore, d’après des dieux liés au vent dans la mythologie grecque). L’Avion II est rapidement abandonné pour développer directement l’Avion III, que Clément Ader améliore à partir des deux modèles précédents. L’armée lui demande notamment de pouvoir embarquer deux personnes : pilote et observateur. Équipé cette fois-ci de deux moteurs qui actionnent deux hélices séparément pour pouvoir diriger l’appareil, l’Avion III est le plus abouti des prototypes d’Ader. Malheureusement, une démonstration devant l’armée en 1897 se montre décevante et l’avion, proche de voler mais incontrôlable, se retourne sur la piste. Le ministère de la Guerre arrête de financer Clément Ader, qui ne pourra alors jamais développer l’Avion IV. L’Avion III Aquilon de Clément Ader Ader se reconvertit alors dans l’automobile, où ses moteurs très performants à l’architecture en V (encore une de ses inventions) lui permettent de remporter plusieurs prix. Il travaille également sur des projets divers comme le développement d’une embarcation glissant sur l’eau, ancêtre des aéroglisseurs. Clément Ader, pionnier de l’aéronautique et du biomimétisme Si Clément Ader est communément considéré comme un des pères de l’aviation, la réalité de ses vols a fait l’objet de nombreuses controverses. Le nombre réduit d’essais et de témoins d’une part, ainsi que les bonds timides accomplis par son dernier prototype ne plaident pas en sa faveur. Clément Ader ne parle d’ailleurs lui-même pas, à proprement parler, d’envol avant qu’un autre aviateur, Alberto Santos-Dumont, ne réussisse le sien en 1906. Le nœud de la controverse réside peut-être dans la définition que l’on veut donner au vol. S’il semble admis que les appareils de Clément Ader ont quitté le sol, il est aussi quasi-certain qu’ils étaient parfaitement incontrôlables une fois en l’air. Wilbur Wright, un des deux frères pionniers de l’aviation, écrira au sujet de l’Aquilon : “Je suis allé voir l'appareil d'Ader et me suis procuré une échelle pour l'examiner de plus près. Il n'existe aucune possibilité de réglage en vol si ce n'est la manœuvre d'avant en arrière au moyen d'une vis sans fin et c'est quelque vingt ou trente tours qui sont nécessaires pour modifier la position des ailes... La machine entière est d'un ridicule achevé.” Finalement, la force de Clément Ader aura aussi été sa faiblesse. Sa démarche pour créer une machine volante plus lourde que l’air a été de s’inspirer des animaux volants, également plus lourds que l’air. C’est pour cela qu’il s’est procuré une volière pour observer le vol plané des roussettes des Indes, de grandes chauve-souris, et que la forme des ailes de ses Avions est si évocatrice. Malheureusement, Clément Ader avait peut-être une conception trop simple du vol, et négligé la complexité de la nature : voler chez les oiseaux ou les chauve-souris n’est pas seulement une affaire d’aile, mais aussi de contrôle, perfectionné avec finesse par des milliards d’années d’évolution. Chauve-souris roussette (noire) ayant inspiré les avions de Clément Ader Crédits : Jacques de Spéville/8e étage Pour qui s’intéresse au biomimétisme, l’exemple de Clément Ader est à la fois fascinant et édifiant, tant il illustre à merveille les progrès et les erreurs possibles par cette méthode. Depuis, le mot Avion a perdu sa majuscule et est passé dans le langage courant. Désormais, les inspirations biomimétiques des avions modernes, bien que réelles, sont aussi plus discrètes pour l’œil non averti. L’héritage de Clément Ader subsiste à travers l’Institut Clément Ader, un laboratoire de recherche en mécanique pour différents secteurs dont l'aéronautique.

  • Ingénierie et Biomimétisme : quand la nature inspire la science

    Ingénierie et biomimétisme ont de nombreux points de raccord. Comment l’un peut-il révolutionner l’autre ? Quelle démarche adopter pour en faire naître une innovation durable ? Tour d’horizon des projets inspirants, à la croisée des chemins de l’ingénierie et du biomimétisme. Ingénierie et biomimétisme : le nouveau réflexe de demain ? L’association entre ingénierie et biomimétisme reste encore peu connue. Pourtant, l’état d’esprit actuel des étudiants et nouveaux diplômés entend bien réconcilier innovation et environnement et démontre qu’il est urgent d’agir. Le manifeste étudiant Pour un Réveil Écologique, qui a recueilli plus de 32 500 signatures en 2020, témoigne de cette prise de conscience. Au travers du biomimétisme, l’ingénierie peut justement trouver une voie vers des innovations à venir combinant sobriété et performance. En effet, sous nos yeux se trouvent des écosystèmes entiers où seuls le soleil, l’eau, le carbone et certains nutriments ont suffi à l’apparition et au développement de la vie sous ses formes les plus diverses. Tout semble y être organisé à la perfection. Dès lors, s’inspirer de ce savoir-faire pour notre industrie est une suite logique. Désormais, la combinaison de l’ingénierie et du biomimétisme semble être en mesure d’accompagner le tissu industriel mondial dans sa transition écologique. Bonne nouvelle ! Cette combinaison se retrouve déjà sur de nombreux projets, et ce dans des domaines variés : énergie, mobilités, biens de consommation, santé, BTP, numérique... Cette méthode de Recherche & Développement (R&D) puisant son inspiration dans l’ingéniosité du vivant permet aux ingénieurs de reconnecter leur activité à la nature tout en rendant notre industrie plus soutenable. Elle ouvre également la possibilité aux ingénieurs et biologistes d’innover ensemble au service de la nature (dont l’homme fait partie). Un nouveau métier, celui de biomiméticien, a d’ailleurs émergé. Il qualifie ces métiers au croisement entre l’ingénierie et la biologie. Ingénierie et biomimétisme : “le discours de la méthode”. Le biomimétisme, par sa raison d’être, possède des fondements qu’il tient de l’observation du vivant et de la Nature. Ainsi, pour coller le plus à son modèle, l’ingénierie biomimétique se doit d’essayer de reproduire certaines règles fondamentales qui régissent le fonctionnement du vivant. Janine Benyus, figure leader du biomimétisme, en a par exemple établie 10. Elle les a extrapolées des 16 principes de la biologie énoncés par le biochimiste Mahlon Hoagland(lien en anglais) dans Exploring the Way Life Works: The Science of Biology. Utiliser ce qui est à portée de main ; Utiliser la chimie douce : réactions à température et pression ambiantes utilisant l’eau comme seul solvant ; Recycler et utiliser les ressources de façon circulaire ; L’importance des informations : capter et émettre avec précision pour optimiser son action ; La collaboration est récompensée ; Connaître son milieu dans lequel on évolue ; Utiliser le principe de diversité comme levier de résilience aux aléas ; Donner des formes pour répondre aux fonctions et non pas l’inverse ; Optimiser ; Avoir une approche systémique du problème : auto-suffisance d’un même écosystème. Ainsi, il est important de noter que le biomimétisme se distingue de la seule bio-inspiration par l’intégration de la notion d’éco-conception à cette dernière. L’ingénieur biomiméticien se doit donc de concevoir un système dont le résultat aura un effet neutre ou positif sur l’environnement. Il est toutefois encore difficile aujourd’hui d’atteindre le plus haut degré de biomimétisme. Cela est en partie dû au modèle qui a été choisi par l’homme pour l’industrie depuis la Révolution Industrielle : maximisation du profit sur un élément particulier au détriment des autres, ce qui contribue à la dégradation de l’environnement dans son ensemble. L’impact de ces dommages environnementaux sur nos activités se fait quant à lui ressentir sur le long terme montrant le manque de résilience de ce modèle au fur et à mesure que le temps s’écoule. A l’opposé, la Nature vise à optimiser plutôt qu’à maximiser. Cela se fait alors par une recherche d’équilibre entre les différents facteurs d’influence qui au final sera vertueux sur le long terme et attribuera une plus grande résilience industrielle. Il est donc nécessaire de se donner les moyens pour réinventer notre façon de produire. Le biomimétisme, en tant que méthode d’innovation pour l’ingénierie, en est un. Pour la mettre en place et imaginer et concevoir des technologies biomimétiques, l’ingénieur peut adopter la démarche biomimétique (source en anglais) suivante : Crédits : Laboratoire de Conception Produit et et Innovation (traduit de l’anglais), tiré de Fayemi et al. 2017, p.158 Ingénierie et biomimétisme : tour d’horizon de quelques projets inspirants Dans l’ingénierie, le biomimétisme n’a plus à faire ces preuves. En voici quelques exemples dans bien des domaines ! Biomimétisme et aérodynamisme Le biomimétisme a acquis ses lettres de noblesse en tant que méthode d’innovation révolutionnaire en mécanique des fluides et aérodynamisme. Les formes aéronautiques ont historiquement été immédiatement tirées de celles des oiseaux. Ce n’est pas pour rien que Clément Ader, dont la machine volante s’inspira de la chauve-souris, réussit le premier vol motorisé de l’histoire ! Pour découvrir d'autres innovations biomimétiques améliorant les propriétés aérodynamiques, cliquez ci-dessous : Biomimétisme et ingénierie des matériaux et structures D’autres exemples inspirants ont vu le jour dans le domaine des matériaux où la question de la résistance des matériaux et du lightweight design (conception alliant légèreté et résistance) est très importante. Très utile pour les animaux volants afin de rendre le vol plus aisé, l’invention de la fabrication additive a permis de reproduire cette technique et de révolutionner le secteur des matériaux. Découvrez comment en suivant l'image ci-dessous : Biomimétisme et contrôle des vibrations La limitation et l’absorption des vibrations est un impératif commun dans le monde vivant, puisqu’il permet d’assurer l’intégrité physique d’espèces soumises à des secousses et autres contraintes extérieures. C’est aussi un élément de furtivité acoustique. Pour les prédateurs par exemple, c’est un moyen de maximiser l’effet de surprise, ainsi que de maintenir un contrôle des plus précis sur les mouvements de chasse. Des technologies bio-inspirées de cette ingéniosité ont naturellement vu le jour et sont à découvrir en cliquant sur la photo juste en-dessous ! Cet article le montre bien, ingénierie et biomimétisme font bon ménage et peuvent être à l’origine d’innovations plus ingénieuses les unes que les autres. En suivant la bonne méthode et les bons principes, ils garantissent aussi un impact réduit sur l’environnement. Il n'y a plus de temps à perdre, utilisons le biomimétisme pour imaginer le monde de demain, plus sobre et plus performant!

  • Le Saviez-Vous ? #39

    Vous l'aurez sans doute reconnu mais pas, a priori, pour ses attributs que nous vous présentons aujourd'hui... Ainsi, nous souhaitons redorer la réputation de l'unique mammifère à écailles, bouc émissaire de la pandémie de Covid-19. 🐢 Cet animal solitaire est un bipède ! Lent (surtout lorsqu'il transporte son enfant) mais stable, il utilise sa queue et ses pattes avant pour s'équilibrer. Vulnérable pour autant ? Absolument pas car sa carapace le protège des griffes et des crocs de lions par exemple ! 🛡 Ces écailles recouvrent la totalité de son corps à l'exception de son ventre. Ainsi, face au danger, il se met en boule et devient invulnérable. De plus, il sécrète un liquide malodorant pour les faire fuir. 🚨 Cependant cette technique est inefficace contre l'homme qui le ramasse simplement comme un gros ballon de foot. Proie facile, il est aujourd'hui le mammifère le plus trafiqué... après l'homme. Si sa viande est très prisée, c'est surtout pour ses écailles, très utilisées dans la médecine traditionnelle chinoise, qu'il est braconné ! En 2019, 128 tonnes ont été interceptées par les autorités à l'échelle mondiale... on vous laisse imaginer la quantité qui est passée entre les gouttes.

  • Le Saviez-Vous ? #38

    🐳 Contre toute attente, cette famille de cétacés aux membres impressionnants n'est encore pas complètement connue : une nouvelle espèce a été découverte en 2019. Son petit nom ? Le rorqual de Rice. 🦐La baleine bleue est une vraie gloutonne : elle mange près de 3,6 tonnes de krill par jour ! On n’en attendait pas moins de ce léviathan de 30 m de long et 170 tonnes 🎣 Les baleines sont des animaux sociaux intelligents. Elles chassent en groupe et créent des filets de bulles pour encercler leur proies. 🎯 Comme les chauves-souris, elles utilisent l’écholocation pour communiquer. Mais alors que la portée des communications des premières ne va pas au-delà de 10m, celle des baleines atteint les 500m ! 💧 Les fanons si reconnaissables des baleines leur permettent de filtrer le krill et de se nourrir. D'une efficacité redoutable, ils ont servi d'inspiration aux filtres développés par l’entreprise Baleen Filters pour le traitement des eaux usées. Résultat : 25 fois moins d’énergie utilisée que les systèmes conventionnels ! 👉 Pour en savoir plus, allez lire notre article sur la baleine à bosse.

  • Le Saviez-Vous ? #37

    🏃‍♀️ Si l’autruche est un oiseau qui ne vole pas, son espèce a réussi sa reconversion dans la course ! 🥇Le plus rapide des bipèdes détient également les records de taille (jusqu’à 2,8 m de haut) et de poids (jusqu’à 150 kg) parmi les oiseaux. 🏋🏻‍♀️ Athlète polyvalent, l’autruche ne fait pas non plus pâle figure au saut de haies : elle peut enjamber 4 mètres de long et 1,5 mètre de haut ! 🦵 Elle doit sa vitesse à sa morphologie taillée pour la course. Ses longues pattes fines et musclées, assorties de genoux très flexibles, se terminent par deux doigts puissants ; c’est le seul oiseau à en posséder aussi peu. 👀 Au sommet de son long cou, sa tête est particulièrement petite. Fait étonnant, ses yeux sont généralement plus grands que son cerveau ! 🍳 Même avant sa naissance, l’autruche figure dans le Guinness des records : le plus gros œuf jamais pondu pèse 2,6 kg, soit près de 50 fois celui d'une poule !

  • La baleine à bosse, imposante et emblématique

    Au cœur des légendes de marins, la baleine à bosse aurait mérité une place de choix ! Cette espèce est aujourd’hui au centre de l’attention : inspirante pour les ingénieurs et intrigante pour les scientifiques, la baleine à bosse est également particulièrement appréciée du grand public ! La baleine à bosse : une grande sirène agile… et bavarde ! Malgré ses presque 15 mètres de long et 30 tonnes sur la balance, la baleine à bosse est un animal étonnamment rapide et agile. Elle est, par exemple, capable d’effectuer d’impressionnants bonds hors de l’eau, même visibles depuis les plages lorsqu’elle se rapproche des côtes. Ces bonds, ainsi que le caractère naturellement curieux des baleines à bosse, font la fortune des opérateurs touristiques qui proposent aux visiteurs de s’approcher et d’observer ces animaux dans leur milieu naturel. Si la baleine à bosse est aussi agile dans l’eau, c’est entre autres grâce à ses nageoires très performantes. Ces dernières exhibent des formes très rondes à l’avant, telles des bosses (mais qui n’ont rien à voir avec son nom de baleine à bosse !). Appelées tubercules, celles-ci ont été étudiées par des chercheurs. Et contrairement à ce que nous pourrions attendre, elles apportent de vrais bénéfices hydrodynamiques à la baleine. En générant des vortex, elles permettent de canaliser le flux d’eau tout le long de sa nageoire, réduisant ainsi le décrochage (un phénomène aéro ou hydrodynamique qui fait perdre ses capacités à une aile ou une nageoire). Ce principe a été transposé dans de nombreuses applications bio-inspirées, notamment sur des éoliennes plus efficaces développées par WhalePower Corp, dont nous vous parlions déjà ici. Bien sûr, une technologie améliorant l’écoulement d’un fluide et limitant le décrochage est également très pertinente pour le secteur de l’aéronautique, qui a toujours cherché dans la nature des solutions à des problèmes techniques. Les tubercules sur une nageoire de baleine à bosse. Ces nageoires, surdimensionnées par rapport à celles d’autres cétacés, permettent ainsi à la baleine à bosse d’effectuer des acrobaties, en particulier les bonds dont nous parlions plus haut. Ces sauts ont un rôle dans la communication des baleines à bosses entre elles, en particulier lors de la parade nuptiale. Chez cette espèce, les mâles tentent d’impressionner la femelle en effectuant diverses manœuvres, à la fois sous-marines mais aussi en l’air, en sautant ou en battant la surface avec leurs nageoires. Cette phase de séduction est également accompagnée de chants mélodieux : le fameux chant des baleines. L’objectif exact de ces chants dans le cadre de la parade nuptiale n’est pas entièrement compris par les scientifiques à l’heure actuelle, mais ce qui est certain c’est que, en la matière, les baleines à bosse sont de vraies bavardes ! Les baleines à bosse : en bande organisée, personne ne peut les canaliser La capacité des baleines à bosse à communiquer entre elles leur permet d’exhiber un certain nombre de comportements sociaux étonnants. Elles sont capables d’enseignement et d’apprentissage ! En effet, dans les années 80, lorsque les stocks de harengs ont diminué dans le Golfe du Maine, on a constaté que les baleines à bosse se sont mises à chasser d’autres petits poissons. Pour ce faire, les baleines locales ont développé une technique de chasse, le lobtail feeding, où elles battent la surface de l’eau avec leur nageoire caudale. Le but exact de cette manœuvre est encore mal compris, mais on suppose que cela pourrait aider à regrouper les poissons, facilitant leur capture. Quoiqu’il en soit, ce comportement s’est depuis propagé au sein des communautés de baleines à bosse du Maine, passant de génération en génération par un mécanisme de transmission entre pairs. Bien sûr, il est difficile de prouver de manière certaine qu’un comportement a été transmis d’une baleine à l’autre et non pas redécouvert par chaque individu. Cependant une étude menée en 2013 par Jenny Allen, chercheuse à l’Université de Saint-Andrews, fait aujourd’hui consensus et tend à montrer que l’apprentissage du lobtail feeding est bel et bien un phénomène social chez les baleines à bosse. Mais la technique de chasse la plus incroyable chez les baleines à bosse est sans aucun doute la technique de la chasse à bulle, ou filet de bulle. Cette technique consiste, pour une ou plusieurs baleines, à encercler un banc de poisson avec une barrière de bulles qu’elles créent en soufflant par leur évent. Les poissons sont ainsi regroupés, ce qui permet aux baleines d’en avaler beaucoup en une seule bouchée. Des études ont mis en évidence que ce comportement n’est pas inné, mais là encore acquis socialement au sein de certains groupes de baleines. Cette technique de chasse est également intéressante car elle démontre la présence de comportements collectifs chez des animaux par ailleurs relativement solitaires. Elle a d’ailleurs inspiré des chercheurs de l’Université de Griffith, en Australie, qui ont publié en 2016 un algorithme d’optimisation inspiré de la chasse à bulles des baleines à bosse. Vidéo tournée par l'Université d'Hawaï montrant la technique de la chasse à bulle La baleine à bosse, voyageuse extraordinaire et miraculée Certains chercheurs supposent que la technique de la chasse à bulles des baleines à bosse est née, ou en tout cas s’est répandue, pour répondre à un besoin de survie. En effet, cette technique permet de nourrir efficacement plusieurs individus en une courte période de temps, limitant ainsi le risque d’être soi-même chassé. Car dès le XVIIIe siècle, l’homme a chassé cette baleine pour sa forte valeur marchande. L’apparition du harpon explosif et l’ouverture de la première station baleinière à Grytviken en 1904 ont accéléré le déclin des populations de baleines à bosse, et on estime qu’environ 200 000 individus ont été chassés tout au long du XXe siècle. Devant l’effondrement du nombre d’individus (90% de la population tuée), un moratoire sur la chasse des baleines à bosse a été institué de 1986 jusqu’à aujourd’hui. Heureusement, depuis l’entrée en vigueur de ce moratoire, la population de baleines à bosse a presque doublé, passant de 20 000 individus à l’entrée en vigueur du moratoire à 35 000 individus aujourd’hui. Une espèce miraculée après le minimum de 450 individus atteint en 1950, à tel point qu’elle ne fait plus l’objet aujourd’hui que d’une “préoccupation mineure” pour l’UICN. Ainsi, on comprend que les baleines à bosse aient développé la chasse à bulle pour se nourrir le plus rapidement possible et éviter de s’exposer aux baleiniers. Cette quête de nourriture est d’autant plus importante que cette espèce ne se nourrit que pendant la moitié de l’année ! En effet, les baleines accumulent un important stock de graisse en se nourrissant pendant les mois d’été (de mai à septembre environ), puis elles vivent sur ce stock de graisse pendant leur migration hivernale, lorsqu’elles partent se reproduire dans les eaux tropicales. Car la baleine à bosse est un animal migrateur ! Comme beaucoup d’autres cétacés, elle parcourt des dizaines de milliers de kilomètres chaque année : l’été, elle rejoint les eaux proches des pôles, où le krill dont elle se nourrit abonde lorsque la banquise fond. Elle peut ainsi festoyer et reconstituer sa réserve de graisse pour le reste de l’année. L’hiver, elle rejoint les eaux tropicales plus tempérées pour se reproduire et assurer la survie des baleineaux. Chose étonnante : contrairement à d’autres espèces de cétacés, notamment les cachalots, les chemins empruntés par les baleines à bosse lors de leurs migrations varient relativement peu d’une année à l’autre. Ce fait interroge les scientifiques, qui ne comprennent toujours pas à l’heure actuelle comment s'orientent précisément ces animaux. Certains évoquent une sensibilité au champ magnétique terrestre ou encore une perception très fine des températures de l’eau, mais personne n’a réellement réussi à déterminer le mécanisme de navigation des baleines. Ce qui est certain c’est que, si nous avons encore beaucoup de choses à apprendre sur la baleine à bosse, nous n’avons pas attendu pour tirer des leçons de cet animal et pour s’en inspirer dans nos technologies : éoliennes, turbines et ventilateurs inspirés de ses nageoires, algorithme calqué sur sa stratégie de chasse… La baleine à bosse fait aujourd’hui indéniablement partie de ces espèces fortement associées à la notion de biomimétisme.

  • Le Saviez-Vous ? #33

    Hier, c'était la journée d'appréciation des écureuils ! Voici quelques faits insolites qui vous prouveront que ces animaux méritent bien qu’on leur consacre une journée. La famille des écureuils rassemble plus de 250 espèces différentes, dont les marmottes et les tamias. 🍰 Les écureuils peuvent manger leur poids en une semaine pour se préparer pour l’hiver. 🌰 Ils peuvent faire semblant d’enterrer de la nourriture pour induire les voleurs en erreur ! Sacrément malins ! 〰️ Lorsque les écureuils se sentent en danger, ils fuient en zigzagant pour tromper leur prédateur. 🐍 Une étude a montré que certains écureuils frottent leur fourrure contre de vieilles peaux de serpents à sonnettes pour cacher leur odeur aux prédateurs. 🎥 Dans le film Charlie et la Chocolaterie, lors de la scène de l’attaque des écureuils, les animaux ne sont pas des images de synthèse, mais de vrais écureuils ! Ils ont été entraînés professionnellement pendant 19 semaines pour tourner la scène en question.

  • Le Saviez-Vous ? #35

    🌱 En terme de développement durable, les Nature-based solutions sont de plus en plus prisées. Elles consistent à protéger et restaurer des écosystèmes dont l'impact est souvent méconnu mais crucial pour notre société. La restauration de zones humides en fait partie. Voici une liste non exhaustive des services rendus : 👉 Diminution du risque d'inondations en stockant l'eau de fortes pluie ou de crues 👉 Réservoir pour l'irrigation 👉 Epuration des eaux usées : essentiel pour ne pas se retrouver avec des nappes phréatiques polluées 👉 Protection d'espèces menacées : actuellement 25% des espèces y vivant sont menacées selon l'IUCN 👏 Suez a bien compris leur apport et développe depuis une dizaine d'années les Zones Libellules en complément de ses stations d'épuration. Elles sont composées de bassins dotés de différentes espèces de plantes locales et de micro-organismes, choisis pour leurs capacités naturelles à absorber certains polluants. Un bel exemple de biomimétisme à grande échelle ! Malgré ces nombreux services rendus gratuitement à l'Homme, plus de 35% des zones humides ont disparu depuis 1970 ! Doit-on attribuer une valeur économique à la Nature pour mieux la protéger ?

  • Le Saviez-Vous ? #32

    🐧En plus de ce plumage camouflant, les manchots ont développé d'autres caractéristiques étonnantes pour s'adapter à leur milieu. Contrairement aux autres oiseaux ayant des os creux adaptés au vol, ils ont les os denses facilitant la plongée. Pouvant passer jusqu'à 170km par jour dans l'eau, les manchots s'enduisent régulièrement d'huile sécrétée par la glande uropygienne ! 🤿Pour chasser, ils ont développé de fortes capacités d'apnée. Le manchot empereur peut plonger à plus de 500m de profondeur et son record serait de 32 minutes ! En effet, il arrive à ralentir son métabolisme et à nager en n'étant qu'à quelques battements par minute... Son secret : il monte à 200 bpm avant de sauter pour oxygéner son sang au maximum et est déjà à moins de 20 bpm en touchant l'eau... quelle maîtrise ! Enfin, les manchots sont, socialement, très intéressants : 👉 Certaines espèces sont monogames ! Les couples se retrouvent chaque année grâce à des cris distincts. 👉 Le manchot papou offre des cailloux, nécessaires à la nidification, pour séduire sa compagne. 👉 Le mâle empereur couve l'œuf seul et jeûne pendant presque 4 mois, perdant 40% de sa masse ! S'il éclot prématurément, il nourrit le poussin lui-même grâce au "lait de manchot".

  • Le Saviez-Vous ? #31

    Découvrez pourquoi il ne faut jamais faire un bras de fer avec un aigle ! 🥇 La pygargue à tête blanche, l'animal emblématique des Etats-Unis possède une des forces de serrage les plus puissantes du monde animal, détrônée seulement par quelques espèces comme le crabe de cocotier. 🦅 Le mot "rapace'', nom donné aux oiseaux de proies, tire son étymologie du mot latin “rapere” qui signifie agripper ou voler. Ce nom leur est donné pour leur méthode de chasse unique. Ils plongent à vive allure, surprennent leurs proies et les tuent en les serrant entre leurs serres tranchantes. De longues griffes de 7 cm perforent la proie mais aussi coupent sa circulation sanguine ce qui asphyxie l’animal. 💪🏼 Pour asphyxier sa proie, la pression doit être maintenue plus d’une minute. A cette fin, l'aigle possède une arme secrète : des tendons spéciaux qui, lorsque tendus, se bloquent dans la gaine qui les entoure. La tension musculaire peut donc être relâchée sans desserrer la proie. 🔎 Ce mécanisme a inspiré des matériaux auxétiques au coefficient de poisson négatif qui pourrait améliorer des étaux, des pinces industrielles ou des métamatériaux spécialisés dans le stockage d'énergie élastique.

  • Le Saviez-Vous ? #30

    Découvrez comment une bactérie peut révolutionner les sutures chirurgicales ! 🥇 La bactérie C. crescentus est la championne absolue de l'adhésion : sa colle est 3 fois plus forte que la super-glue. 👉 Elle utilise cette colle extrêmement forte pour se fixer à un substrat solide comme un rocher ou une coque de bateau. Cette fixation lui offre une protection contre les éléments, ou potentiellement une source de nourriture facile si des aliments se déposent à proximité. 🔬 Cette bactérie n’est pas seulement sous le feu des projecteurs pour son adhésion impressionnante, c’est un des modèles les plus importants pour étudier la régulation du cycle cellulaire. 🦠 Elle possède la particularité de se différencier en deux cellules filles très différentes. L'une ne possède pas de capacité adhésive, mais un flagelle qui la rend fortement mobile; c'est l'inverse pour l'autre. 💊 C. crescentus est particulièrement adaptée au milieu aquatique, sa colle l’est aussi : elle adhère donc dans des milieux vascularisés ce qui n'est pas le cas de beaucoup de colles synthétiques. Cette substance adhésive est donc idéale pour des applications chirurgicales. Elle est aussi fortement biocompatible, ce qui limite les inflammations.

  • Le Saviez-Vous ? #29

    💡 Le phytoplancton (plancton végétal) stocke la moitié du CO2 terrestre alors qu'il ne représente qu'1% de la biomasse des organismes photosynthétiques ! 🌀 Les mouvements du zooplancton (plancton animal) mais surtout de son principal prédateur, le krill, ont été étudiés. En bougeant, ce dernier contribue plus que le vent aux mouvement verticaux d’eau et donc au mélange de ses ressources : sels, nutriments, O2, CO2... indispensable à bon nombre d'espèces ! 🛡 Certaines espèces de plancton ont développé une stratégie de défense étonnante : menacés par des krills, ils libèrent une molécule (la DMSP) qui se diffuse dans l’atmosphère. Détectable par les oiseaux marins, cette molécule odorante les guide vers le krill dont ils se nourrissent, débarrassant in fine le plancton de ses agresseurs ! 🌎 Les scientifiques commencent à mesurer l’importance du plancton pour la planète : 👉 Régulateur majeur de climat 👉 Base de la pyramide alimentaire marine 👉 Grâce à sa biodiversité phénoménale, il est source de nombreuses molécules utiles en médecine. 🌡 Cependant, une partie du plancton ne semble pas s’adapter assez rapidement à l’élévation de la température de l’eau ce qui laisse entendre un effondrement de la faune marine. Pour en apprendre plus, voici l'épisode de notre podcast sur les diatomées : usines insoupçonnées des océans!

  • Le Saviez-Vous ? #28

    🍁 Les rennes sont appelés caribous au Canada. Ce nom vient du mot “xalibu” qui signifie : “celui qui gratte le sol avec sa patte”. 🌊 Les rennes ont les poils creux ce qui leur permet de mieux nager et de s’isoler du froid. 👁 Leurs yeux changent de couleur : dans les régions polaires la couleur des yeux des rennes passe du marron au vert. 🦌 En fonction des saisons, ils effectuent de longues migrations dans la toundra pour survivre, n’hésitant pas à traverser fleuves et bras de mer. ❄ Très adaptable, il peut se conformer aux changements climatiques. Rappelons que le renne a côtoyé le mammouth et le rhinocéros laineux. Cela sûrement grâce à ses faibles exigences alimentaires ! Il se nourrit de lichen, une nourriture qui fermente dans l’estomac de l’animal et le réchauffe sans besoin d’activité physique. 🎶 Pour finir en musique : certaines espèces produisent un bruit de cliquetis avec leurs genoux ce qui leur permet de rester en troupeau dans le brouillard. Si ce n'est pas de l'intelligence ça ?

  • Le Saviez-Vous ? #27

    La lamproie a toujours fascinée et la légende raconte qu'un Romain, Vedius Pollio, en gardait dans un étang, les nourrissant d'esclaves... 💉 En effet sa bouche comprend d'innombrables dents acérées nécessaires pour se nourrir en suçant le sang des poissons auxquels elle se fixe. Elle sécrète un anesthésiant ainsi qu'un anticoagulant lui permettant de vampiriser sans que ses victimes s'en rendent compte ! 🐟 Cependant, comme le montre la photo, sa bouche-ventouse lui sert aussi à se déplacer ! Ne possédant pas de nageoires, la lamproie est en difficulté pour traverser les forts courants dans les rivières. Elle s'agrippe donc et progresse rocher par rocher. Elle peut aussi s'accrocher aux poissons plus puissants pour avancer rapidement. La lamproie intéresse fortement les scientifiques : 👉 leur patrimoine génétique, proche de celui de l'Homme, pourrait renseigner les évolutionnistes sur l'origine des vertébrés, 👉 une forte capacité de régénération (moelle épinière par exemple), 👉 un système sanguin fascinant à la frontière entre vertébrés et invertébrés, 👉 une capacité de traitement de quantités excessives de fer pourrait être utile contre l'hémochromatose (maladie génétique : fer en excès détruisant les organes).

  • Le Saviez-Vous ? #26

    Mais quelle est donc cette petite boule de poils capable d’affronter des altitudes où seuls quelques téméraires alpinistes s’aventurent ? 👉 Contrairement à ses allures de souris, le pika n’est pas un rongeur mais un autre type de mammifère de la même famille que les lapins. 📏 Il mesure entre 15 et 23 centimètres et ne pèse pas plus de 400 grammes. 🌱 Le pika n’hiberne pas : il doit donc ramasser du foin avant l’hiver pour se faire un nid chaud et un stock de nourriture. Il est d’ailleurs plus facile de repérer l’habitat que l’animal lui-même grâce à la pile de foin signalant sa présence. 🎶 Comme la marmotte, le pika prévient les autres pikas de l'arrivée d’un danger par un cri caractéristique. ❄ Son nom vient du russe, et signifie "pousser un petit cri aigu". Il aurait d'ailleurs peut être inspiré un célèbre pokémon...

  • Le Saviez-Vous ? #25

    Découvrez comment les aéronefs de demain pourraient être inspirés des insectes ! 🥇 La famille des Ceratopogonidae possède le battement d'aile le plus rapide du vivant. Selon les espèces, leur fréquence de battement est comprise entre 700 hz et 1050 Hz ! Pourtant, d'après les modèles biomécaniques, il est impossible pour un muscle de se contracter en moins d’un centième de seconde... 💪 Ces insectes sont parmi les seuls animaux à posséder des fibres musculaires asynchrones. Ce sont des fibres qui peuvent se contracter 15 à 40 fois par impulsion nerveuse. 👉 De plus, ces insectes possèdent un mode de vol "indirect" : leurs muscles ne sont pas directement reliés aux ailes, mais à l'exosquelette qui actionne l’aile en se déformant. Ce mode de vol est moins complexe nerveusement et confère une manœuvrabilité accrue. 🤖 Depuis quelques années, la communauté scientifique s'intéresse au mode de vol des insectes pour réaliser des drones miniatures autonomes. L'étude du vol à haute fréquence des plus petits des insectes pourrait permettre de miniaturiser davantage ces drones ou d’augmenter leur efficacité.

  • Le Saviez-Vous ? #24

    🍖 La grande vitesse du guépard fait de cet animal, exclusivement carnivore, un prédateur redoutable ! 👉 L’union fait la force ! Lorsque de jeunes guépards chassent en groupe, 75% de leur poursuites sont couronnées de succès alors que seul, ce chiffre tombe à 15%. … ou pas ! Lorsque ce sont des guépards adultes qui chassent ensemble leur taux de succès n’augmente pas. La raison ? Ils tentent simplement d’attraper des proies plus grandes ! 🏎 A grande vitesse, le guépard doit faire preuve d’une habileté et précision exceptionnelles s’il entend capturer sa proie. ⚙ Son secret : ses coussinets déformables qui s’aplatissent à chaque contact au sol augmentant ainsi la surface d'appui. Cette propriété a été imitée par Continental dans un de leurs pneus sorti en 2014 : il s'aplatit légèrement sur les côtés pour donner plus d’adhérence à la voiture lorsqu'elle tourne. 💪 En ce qui concerne la vitesse du félin, c’est sa morphologie svelte et élancée, plus aérodynamique, qui fait du guépard un sprinteur inégalé ! 🛣 Alors, la prochaine fois que vous prenez l’autoroute, ne faites pas seulement attention aux animaux qui la traversent mais prenez aussi garde à ceux qui vous dépassent ! Et si vous voulez découvrir les secrets d'un autre prédateur redoutable, voici la chouette effraie !

  • Le Saviez-Vous ? #23

    🦇 Les chauve-souris sont les seuls mammifères volants ! On en compte 1200 espèces, soit un quart du nombre de mammifères connus. 👉 Leurs caractéristiques varient à travers le monde : la chauve-souris bourdon, découverte en Thaïlande, mesure 13cm d'envergure pour un poids de 3g, quand le renard volant des Philippines peut atteindre 1,5m et et 1,2kg. Les différences ne s'arrêtent pas là : certaines se nourrissent d’insectes, d’autres de fruits, et quelques espèces même de sang ! 🎯 Mais concentrons-nous sur les chauves-souris les plus courantes en Europe : les microchiroptères insectivores. Elles utilisent l'écholocation - détection d'obstacles par émission d'ultrasons - pour se déplacer mais aussi pour chasser. Grâce à cette technique, elles peuvent détecter un fil de 0,1 mm de diamètre à 10m de distance ! Les chauve-souris sont essentielles à l'équilibre de la chaine alimentaire, les plus efficaces peuvent consommer 600 insectes à l’heure ! 🦯 Enfin, notons à l'occasion de la journée internationale des personnes handicapées, que la chauve-souris a inspiré l'Ultracane : une canne pour aveugles utilisant l'écholocation pour détecter les obstacles dans un rayon plus important qu'une canne classique !

  • Le Saviez-Vous ? #22

    Découvrez comment la nature a créé un moteur moléculaire plus efficace et fiable que nos moteurs thermiques ! L'hélicase est une protéine servant à "démêler" l’ADN, une étape cruciale permettant d'empêcher l’accumulation de torsion lorsque l’ADN est lu. 📖 L'ADN contient le guide de fonctionnement des cellules. Sa lecture est indispensable à la vie. Toutes les protéines de notre corps sont synthétisées à partir de cette lecture. 🔄 Au fur et à mesure de la lecture de l’ADN, la double hélice est ouverte et de l'énergie de torsion s’accumule. L'hélicase joue un rôle indispensable : elle démêle l’ADN pour empêcher sa rupture. 👉 Pour ce faire, cette protéine tourne sur elle-même à plusieurs milliers de tours-minute. Des expériences montrent que sa vitesse de rotation peut atteindre 12 000 tours-minute. Cette rotation consomme de l'énergie sous forme d’ATP, la monnaie énergétique de la cellule. 👩‍🔬 Certains scientifiques étudient cette protéine pour créer des moteurs microscopiques pouvant servir à la création de nano-robots navigant dans nos vaisseaux sanguins pour combattre des maladies.

  • Le Saviez-Vous ? #21

    🦋 Le papillon à l’origine de la soie est le Bombyx du Mûrier : un animal qui intéresse les scientifiques pour sa capacité a détecter d’infimes quantités de phéromones sexuelles. Ils présentent en effet les seuils de détection les plus faibles du vivant ! 🐛 Il donne naissance à des chenilles dont les cocons sont constitués d’un fil unique : ce dernier est filé puis tissé pour former la soie. ⛩ La découverte de la technique permettant de produire la soie date de -2500 av. J.-C en Chine. Pendant 3 millénaires, l’Empire du Milieu en a gardé le monopole de production et de commerce. Il faut attendre le XIIIème siècle pour que l’élevage des vers à soie (appelé sériculture) atteigne la France. 🎀 Les tissus en soie sont d’une durabilité hors pair en plus d’offrir un touché « soyeux » et un éclat brillant caractéristique. En contrepartie ils coûtent environ 20 fois plus chers que les tissus classiques ! 🛡 Dans le cadre de la pandémie, une étude menée sur différents matériaux utilisés pour les masques place la soie au-devant de la scène ! Ce matériau permet de respirer aisément et conserve ses propriétés hydrophobes même après lavages. Ce sont ces propriétés qui réduisent la propagation du virus en bloquant les postillons de toutes tailles.

  • Le Saviez-Vous ? #20

    Quel est l’animal le plus venimeux au monde ? On pense souvent aux serpents ou aux arachnides, ... mais la première place est attribuée à une petite méduse australienne ! 🥇 La méduse boîte mérite ce classement pour deux raisons : 👉 Son venin est extrêmement toxique : 2 mg suffisent pour tuer un humain de 70 kg, ce qui est bien plus mortel que la plupart des serpents. 👉 L’aspect le plus terrifiant du venin est la rapidité de son mode d'action : l'hyperkaliémie (l'excès massif de potassium dans le sang) brouille les signaux nerveux. Ainsi, en quelques minutes, le venin peut causer un arrêt cardiaque et respiratoire. Aucun autre venin n'agit aussi rapidement. En plus de leur venin redoutable, les méduses boîtes sont différentes de leur congénères. Elles ne dérivent pas passivement mais nagent à plus de 5km/h, et possèdent un sens de la vue. Ces deux attributs leur permettent de chasser activement des petits poissons, contrairement aux autres méduses qui attendent que la proie se prenne dans leurs tentacules. 💊 Factuellement, les piqûres de cette méduse sont rarement mortelles en cas de traitement rapide. La 1ère chose à faire est d'asperger la piqûre de vinaigre : il inhibe les cellules urticantes et empêche la piqûre de s’empirer !

  • Le Saviez-Vous ? #19

    🏅 Avec sa structure unique et sa beauté exceptionnelle, la Grande Barrière de Corail n’a pas volé son titre de 8è merveille du monde ! 🏝 Ses 344 400 km² de superficie, 2 900 récifs et 600 îles lui confèrent le statut de "plus grand récif coralien du globe" ! Comme en témoigne cette récente découverte, une bonne partie demeure encore inexplorée. 🐠 Sa biodiversité est unique au monde : on y trouve 350 espèces de coraux d’aspects très différents et plus de 1 500 espèces de poissons et de crustacés. 🐚 On comprend mieux l’importance de protéger cet écosystème menacé. D’autant plus qu’en 40 ans ,il a perdu la moitié de sa surface. La faute incombe : 👉 Au réchauffement climatique puisque lorsque l’eau est trop chaude la symbiose entre les coraux et les algues zooxanthelles n’est plus possible. Les coraux perdent leur couleur et meurent de faim : c’est le blanchiment. 👉 Aux espèces invasives qui profitent du dérèglement de la barrière pour pulluler. 👉 Aux produits chimiques issus des activités humaines à proximité des côtes.

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