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Connaissant les dégâts colossaux causés par le tsunami en 2004, quel fut son impact sur la faune ? Il fut négligeable ... puisque la majorité des animaux ont senti la catastrophe bien avant son arrivée ! 🌊 A l'occasion de la journée mondiale de sensibilisation aux tsunamis, mettons en lumière les mécanismes ayant permis aux animaux de se mettre à l'abri. Au Sri Lanka, bien que 27 000 victimes humaines furent à déplorer, on n'a pas retrouvé de corps d'animaux sauvages alors que l'eau a pénétré jusqu'à 3km dans la plus grande réserve naturelle du pays. Les animaux, bien plus menacés que nous par leur environnement, et donc constamment en état d'alerte, ont développé de manière significative leurs capacités de détection. C'est d'ailleurs pour cela que de nombreux capteurs biomimétiques sont développés. 🐘 Grâce à la structure de leur oreille interne, les éléphants détectent les infrasons. Certains observateurs les ont vu pleurer quelques minutes avant la catastrophe, en réaction à la douleur ressentie lorsqu'ils ont capté les ondes émises par le puissant séisme ! 🦇 Encore plus surprenant, sur l'île de Taprobane, une colonie de milliers de chauves-souris a quitté sa grotte en plein jour ! De fait, ces mammifères sont, eux, capables de détecter les ultrasons !

🧬 Quel est le secret d'une telle performance de stockage ? Par opposition à la mémoire 2D "en couches" que nous utilisons pour les technologies de stockage digitales actuelles, l’ADN stocke l'information en 3D via sa structure hélicoïdale. 🚀 Il se trouve que pour un même volume, la quantité d’information sauvegardable sur l’ADN dépasse de loin les technologies actuelles. 💾 En effet, si l’on considère l’ensemble du génome d’un humain contenu dans ses 46 chromosomes, il représente environ 750 Mbit d’informations. Or, le noyau cellulaire qui les contient est une minuscule sphère de 5 micromètres de diamètre ! 💻 Par exemple, les dernières technologies de stockage USB permettent de stocker 1To dans quelques cm². Par conséquent, le stockage ADN est presque un milliard de fois plus efficace et compacte que les meilleurs dispositifs actuels ! 🌍 Il paraît donc logique que des chercheurs du monde entier se penchent sur les opportunités de ce mécanisme du vivant, que ce soit afin d'utiliser directement l’ADN à des fins de stockage ou afin de reproduire sa structure hélicoïdale avec des matériaux polymères plus durables.

C’est la journée mondiale des villes 🌆. Alors que nos villes dépassaient à peine le million d’habitants il y a 100 ans, la nature en possédait déjà des plus complexes et bien plus peuplées. Que peut on apprendre de leur organisation? De nombreuses espèces ont opté pour un mode de vie social. Celui-ci permet des interactions mutuellement bénéficiaires : meilleures protection, répartition des tâches, reproduction et distribution de nourriture. 🐝 Les insectes sociaux possèdent les colonies les plus peuplées, certaines dépassant largement le million d’individu. Pour héberger ce grand nombre, ces insectes sont souvent devenus des bâtisseurs impressionnants. 👉🏼 Les termites construisent des monticules avec de la terre et du bois humectés par leur salive pouvant atteindre 3m de haut. Ramené à échelle humaine, cela représente 200m de haut! Ces termitières sont optimisées pour créer des flux convectifs, régulant la température interne de façon passive. 👉🏼 Les fourmis sont des animaux exemplaires en matière de gestion de flux d’individu : elles optimisent les trajets entre les sources de nourriture et le nid, dont on peut s'inspirer pour gérer nos embouteillages et trafic aux heures de pointe dans les transports en commun !

🐟 La population de poissons migrateurs a baissé de 76% en 50 ans ! Si l'on se restreint à l'Europe elle a même chutée de 96 % ... En cause, les nombreux barrages et autres constructions qui brisent la continuité écologique. En effet, pour compléter leur cycle biologique, ces poissons ont besoin de changer de milieu en passant parfois de l'eau douce à l'eau salée. A l'occasion de la journée mondiale des poissons migrateurs, quelques informations sur ceux qui peuplent nos territoires : 👉 Le saumon atlantique peut migrer sur 10 000 km ! Il naît en rivière où il se développe pendant 1 à 2 ans avant de rejoindre la mer. Il revient se reproduire dans les eaux douces et cherche à déposer ses œufs à l'endroit même où il est né ! 👉 Le plus grand poisson migrateur français est l'esturgeon européen qui peut atteindre 5m et vivre jusqu'à 80 ans ! 👉 L'anguille européenne naît en Floride puis dérive et se développe dans les eaux douces européennes avant de retraverser l'Atlantique pour se reproduire. 👉 Apparue il y a au moins 360 millions d'années (bien avant les dinosaures), la lamproie est un vrai vampire ! A l'âge adulte, elle se fixe aux autres poissons grâce à sa bouche-ventouse, racle la peau à l'aide de ses dents et en aspire le sang.

Aujourd’hui, c’est la journée mondiale de l’énergie ⚡️ ! Vous pensez peut-être aux centrales nucléaires et aux batteries Tesla, mais sans doute pas à la nature... Pourtant, il est bien utile de s’en inspirer pour optimiser le stockage d’énergie ! En effet, les animaux ont besoin d’énergie en permanence pour survivre. 🐊 Mais, la plupart n'ingèrent de la nourriture que de façon ponctuelle. Certains animaux, comme le crocodile, peuvent survivre 1 an sans manger ! Il leur est donc indispensable de stocker beaucoup d'énergie pendant ces périodes de jeûne. Pour éviter de gêner l’animal au quotidien, ce stockage énergétique doit également être optimal en volume et masse. Cela fait de la graisse du ventre ou des poignées d’amour, que l'on déteste, un véritable concentré de technologie ! La graisse est en réalité un mode de stockage à forte densité énergétique, et dure à récupérer rapidement. Elle est donc utilisée pour un stockage long terme. 🐦En revanche, pour les besoins intenses et brefs, le corps favorise le stockage sous forme de sucres. Les colibris à cause de leur métabolisme ultra-rapide et leur alimentation exclusivement constituée de nectar, ne stockent pas de graisse. Ils doivent donc se nourrir toutes les 10 minutes pour maintenir leur glycémie élevée et éviter la mort.

👁 Bien que l’œil humain donne une image plus nette, celui de la libellule est beaucoup plus rapide ! En effet, la recomposition de l’image se fait 8 fois plus vite chez cet animal (200 images / seconde contre 25 chez l’homme). 🎨 Leur vision des couleurs, elle aussi, dépasse de loin la nôtre : tandis que 3 opsines - protéines responsables de la perception du bleu, du vert et du rouge - nous permettent d'appréhender notre environnement, certaines espèces de libellules en possèdent 33 ! Par conséquent, leur spectre de lumière détectable est beaucoup plus large que le nôtre puisqu'il comprend notamment les UV. 🛩 A noter que ces animaux sont aussi capables de détecter le plan de polarisation de la lumière du soleil, ce qui a un rôle stabilisateur lors du vol. ⚔️ Ces yeux composés et le traitement cérébral associé transforment donc la libellule en un prédateur impitoyable. Avec son vol rapide et son anticipation millimétrée des trajectoires, cet insecte ne rate presque jamais sa cible !

🦸‍♂‍ Pour faire son nid et se nourrir des insectes vivant sous l’écorce, le Pic vert tape contre un tronc d’arbre 20 fois par seconde, 10 000 fois par jour ! Lors de l'impact, sa tête passe de 25 à 0 km/h en moins d’une milliseconde. Il subit donc une décélération de 1200g ! Quant à nous les êtres humains, nos chances de survie après un choc de 50g sont très très fines... Les pilotes de chasse ne sont soumis "qu'à" 9g, tandis que le record de résistance à l'accélération est détenue par Kenny Bräck, ayant survécu à un choc estimé à 214g lors du crash de sa F1 à 350 km/h. 🔨 Mais comment fait-il pour ne pas devenir totalement marteau ? 👉 Chez ce piqueur, le bec supérieur est plus court d'un millimètre que le bec inférieur, ce qui lui permet par une déformation élastique d'absorber une grande partie du choc. 👉 De plus les os de son crâne sont très spongieux et contribuent fortement à l'amortissement. 👉 Enfin, sa langue (3x plus grande que son bec) qui fait le tour complet de son crâne pour finir son chemin entre ses deux yeux, joue aussi un rôle dans l'amortissement telle une ceinture de sécurité. 🧠 Pour éviter les commotions cérébrales liées aux collisions, peut-on s'inspirer des piverts ?

Samedi c'était la journée mondiale des oiseaux migrateurs. Ces oiseaux effectuent inlassablement les mêmes trajets saisonniers pour rester dans un environnement adapté à leur survie en terme de climat et de nourriture. Sur les 600 espèces d'oiseaux terrestres vivant en Europe et en Asie, 40% migrent en automne ! 🥇 Le record de distance est détenu par une sterne arctique qui a fait un aller-retour îles Farne (nord de l'Angleterre) - Antarctique en visitant l'Afrique du Sud et l'océan Indien soit 96 000 km. 💡 Pour effectuer ces vols longues distances, certains oiseaux ont développé des stratégies ingénieuses : les frégates du Pacifique poussent le concept des micro-siestes à l'extrême avec des périodes de somnolence de 12 secondes en plein vol pour un total de 42 minutes par jour. D'autres comme le bécasseau maubèche parviennent à réduire leur masse corporelle en diminuant la taille de leur gésier ! 👏🏻 Mention spéciale au manchot Adélie qui parcourt chaque année en moyenne 13 000 km à travers l'Antarctique... à pied ! ⚠️ Les oiseaux migrateurs sont cependant de plus en plus menacés au cours de leurs périples par la pollution plastique : 40% des oiseaux marins se retrouvent avec du plastique dans l'estomac.

Aujourd’hui, c’est le WORLD CLEAN UP DAY : des équipes de volontaires se mobilisent partout dans le monde pour ramasser les déchets plastiques ! Cette année, ce Clean Up Day est tout particulier, car le plastique a aujourd’hui 100 ans ! 👉🏻 C’est un matériau, léger, peu coûteux et solide, ce qui explique son succès : on le retrouve dans nos habits, nos voitures, nos maisons et nos appareils domestiques, nos ustensiles de cuisines,... autrement dit partout ! 👉 En un siècle il est devenu le matériau roi, mais malheureusement aussi la plus grosse source de déchets à l'échelle mondiale. Quelles en sont les conséquences ? 🌊 Le rejet massif de déchets plastiques nuit principalement aux écosystèmes marin. Il asphyxie de nombreux mammifères marins, par exemple les tortues, qui le confondent avec des proies. Destructif, il lacère ou pire, immobilise, des animaux qui se retrouvent piégés. 👩‍🔬 En plus des dégâts causés par de plus gros morceaux, la décomposition lente du plastique relâche des "micro-plastiques" qui se retrouvent ingérés par les organismes marins dans toute la chaîne alimentaire. Potentiellement perturbateur endocrinien et cancérigène, ces micro-plastiques sont particulièrement nocifs.

Hypocondriaques s’abstenir ! Vous avez 10 fois plus de bactéries que de cellules dans votre corps. 100 000 milliards, pour être exact. Cette flore microbienne est appelée microbiote. La diversité de ces bactéries présentes dans notre organisme est tout à fait remarquable : on estime qu'il y en a près de 20 000 espèces différentes. C'est 5 fois plus que le nombre total d'espèces de mammifères dans le monde. Et cette diversité n'est pas due au hasard : plus il y a d'espèces de bactéries différentes, plus le microbiote est stable, donc sain. Le microbiote est essentiel pour nos défenses immunitaires, tant il nous protège contre les agents pathogènes : il est difficile pour un intrus de se faire une place dans la richesse de cette jungle microscopique. Le microbiote a d'autres implications pour notre organisme : son dérèglement peut causer de l'obésité, des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (maladie de Crohn) mais aussi de l’acné, de l'eczéma et même des maladies mentales telles que la schizophrénie. Il est d’ailleurs devenu possible de soigner ces maladies par transplantation du microbiote ! On injecte dans le système digestif un cocktail de bactéries provenant d’un individu sain.

On ne connaît que trop peu le fond de nos océans. Pourtant, de très nombreuses merveilles s'y cachent ! Parmi ces curiosités, les biologistes marins du National Museum of Natural History du Smithsonian aux Etats-Unis, ont mis en évidence 16 espèces qui sont particulièrement bien camouflées. 👉🏻 Et pour cause : elles sont capables d'absorber 99,95% de la lumière. Impossible de les repérer, surtout dans le fond des océans ! 💡 Cette caractéristique impressionnante est due à un mécanisme particulièrement sophistiqué : la structuration de la mélanine dans la peau de ces poissons est très dense, ce qui permet de piéger la quasi-totalité des rayons lumineux incidents. Le taux de réflectance est minimal : 0,05% !

Théorie de Darwin - Fruit de l’histoire, de siècles de découvertes d’espèces et de débats scientifiques, la sélection naturelle est familière à tous. La controverse et les détournements ont pourtant entretenu un flou persistant autour de la théorie de Darwin, qu’il faut éclaircir ! Il y a 212 ans naissait le célèbre naturaliste britannique. Si la théorie de Darwin sur l’évolution des espèces par sélection naturelle fait désormais consensus, une partie de ses travaux reste inconnue du grand public. Jetons-y un œil ! Le joyau de la théorie de Darwin : L’Origine des Espèces Lorsque la théorie de Darwin est publiée à la fin du 19ème siècle, la conception des sciences de la vie est partagée entre les courants évolutionnistes et fixistes. Les communautés scientifiques sont encore étroitement liées à l’Église : la théologie naturelle créationniste soutient que les espèces ne peuvent dévier de l’ordre naturel qui est d’origine divine. L’année 1859 marque un tournant dans ce débat, Darwin révélant sa théorie avec la publication de L’Origine des Espèces. La première édition du best-seller, qui s’adresse au grand public, voit ses tirages épuisés le jour de sa sortie ! Dans cet ouvrage de plus de 500 pages, Darwin démontre qu’il existe des variations entre individus d’une même espèce. Il prouve la transmission de ces différences au fil des générations : on parle d’hérédité des caractères acquis. Il soutient ainsi l’idée que les espèces sont capables de varier avec le temps : c’est la théorie de l’évolution ! Il ne faudra que deux décennies à ces idées pour faire consensus, tournant définitivement la page du fixisme. Dans un second temps, Darwin prend exemple sur les domestications végétales et animales par les humains - on parle de sélection artificielle - pour définir le processus de sélection, qui permet la création de nouvelles espèces en favorisant la reproduction d’individus aux caractéristiques précises. Il fait l’analogie avec les milieux naturels : la compétition pour l’accès aux ressources vitales, limitées, fait le tri parmi les individus d’une même espèce ! Ceux qui la remportent, et survivent, sont ceux qui disposent des variations les plus adaptées à leur écosystème. Ils les transmettront à leurs descendants, uniques représentants de l’espèce : c’est la sélection naturelle ! Oubliée dans un premier temps, elle s’imposera au cours des années 1940 avec la théorie synthétique de l’évolution (ou “néodarwinisme”) qui incorporera les premières découvertes en génétique, que Darwin ignorait. C’est bien ce processus de sélection naturelle qui, entraînant l’optimisation des systèmes biologiques, est à l’origine de la pertinence du biomimétisme ! Les pinsons des îles Galápagos sont des exemples essentiels à la théorie de Darwin sur la sélection naturelle. Issus d’une espèce unique ayant colonisé plusieurs îles, leurs becs se sont différenciés selon les usages spécifiques. La théorie de Darwin complétée par la sélection sexuelle La théorie de Darwin est enrichie d’un second ouvrage majeur, La Filiation de l’homme et la sélection liée au sexe, en 1871. Darwin y développe le mécanisme de sélection sexuelle, maillon complémentaire de la compétition pour la survie. La sélection sexuelle s’explique par la compétition entre les individus d’une même espèce, pour l’accès à l’accouplement. Les différences héréditaires donnent un avantage pour la reproduction à certains individus, et leur permettent d’avoir plus de descendants que leurs concurrents. En conséquence, la génération suivante est peuplée d’une plus grande proportion d’individus possédant ces caractéristiques avantageuses. Et ainsi de suite ! Deux phénomènes entrent en jeu dans cette sélection. D’une part, la sélection intrasexuelle illustre la compétition entre les individus du même sexe (généralement masculin) pour accéder au plus grand nombre d’individus du sexe opposé. D’autre part, la sélection intersexuelle représente la pression exercée par les individus du sexe opposé, qui choisissent leur partenaire. Voici un exemple concret de cette théorie : certains oiseaux présentent une profusion de couleurs chatoyantes qui leur permettent de soigner l’esthétique de leur parade nuptiale... au détriment de leur capacité à se cacher des prédateurs ! Ces adaptations génèrent des différences d’évolution selon les genres : on parle de dimorphisme sexuel. Si certains de ses contemporains acceptent la théorie de Darwin sur la compétition pour la survie, l’idée de sélection sexuelle reçoit un accueil très critique lors de sa publication. Une de ses filles lui aurait interdit d’évoquer cette théorie publiquement, et même Alfred Wallace, avec lequel il avait développé la théorie de la sélection naturelle, s’y opposait fermement ! Il faudra attendre la fin du 20ème siècle pour qu’elle s’impose parmi les communautés scientifiques, et reste débattue aujourd’hui. Piliers de la théorie de Darwin sur la sélection sexuelle, les couleurs irisées du paon sont un cas d’école : les femelles choisissent leur partenaire parmi les mâles disposant du maximum d'œillets colorés… au détriment de la discrétion ! L’apport de la théorie de Darwin à la sociologie et à la psychologie L’impact de la théorie de Darwin est loin de s’être limité aux sciences naturelles ! En effet, une partie de son œuvre s’intéresse directement aux questions sociologiques et psychologiques liées à l’évolution des espèces et de l’Homme. Ainsi, L'Expression des émotions chez l'homme et les animaux, paru en 1872, est le troisième et dernier ouvrage majeur du célèbre naturaliste. Il complète les travaux amorcés dès La Filiation de l’Homme sur la psychologie évolutive et l’application de la théorie de Darwin à l’évolution aux sociétés. Il y étudie les émotions humaines avec le filtre de la biologie évolutive, reliant leur origine à celle des comportements animaux. Ses idées avant-gardistes sur les sentiments animaux sont difficilement acceptables pour l’époque... et ne seront prises au sérieux qu’un siècle plus tard, avec les travaux de Jane Goodall dans les années 70. En soulignant l’importance de la communication émotionnelle avec les enfants, Darwin préfigure également les travaux de Freud sur la psychanalyse ! L’adaptation de la théorie de Darwin à la socio-anthropologie a joué en défaveur de ses travaux. On lui prête, entre autres, la paternité de l’eugénisme, qui prône la sélection des humains à naître sur la base de leur patrimoine génétique, et du malthusianisme, qui envisage une restriction de la démographie pour éviter l’épuisement des ressources. De plus, les barrières linguistiques de l’époque rendent difficile la transmission de ce savoir épineux : la première traduction francophone de L’Origine des Espèces est réalisée par une française exilée en Suisse, dont les positions ouvertement anticléricales et eugénistes ajoutent à la controverse de la publication de l’ouvrage ! Malgré le temps nécessaire à leur acceptation et les détournements dont la théorie de Darwin fut victime, le naturaliste britannique influença des générations de scientifiques, et la portée de son œuvre est aujourd’hui comparable à celle d’Einstein en physique ou de Marx en philosophie politique.

📸 Cet individu a été découvert en septembre 2006 en Californie du Nord mais sa localisation exacte n’a pas été donnée pour le protéger des dégâts d’éventuels touristes. 🌿 Alors qu’il atteignait 116m dans les années 2000, une déformation de sa branche sommitale (probablement causée par le vent ou un oiseau) lui a fait perdre quelques centimètres ! ✈ Agé d’au moins 800 ans, son poids est estimé à 3 300 tonnes soit le poids de douze A380 ! 🥥 Caractéristique unique de cette espèce de Sequoia, c’est le seul conifère à produire des lignotubers. Ce sont des renflement souterrains qui contiennent des réserves qui les aident par exemple à survivre en cas d’incendie. Chez cette espèce, ils peuvent devenir gigantesques, le plus gros jamais trouvé pesait plus de 500 tonnes ! 🌱 Singularité biologique de l’espèce : on recense plus d’une vingtaine d’individus dans le monde présentant la particularité d'être albinos. Ces sujets mutants ne disposent pas de chlorophylle pour produire de nutriments. Alors comment survivent-ils ? C’est dans le réseau racinaire des séquoias voisins qu’ils font leur approvisionnement. Certains scientifiques voient cela comme du parasitisme d’autres préfèrent parler d’entraide de la part des sujets "sains" !

Pour nous les humains, les pistolets à bulles sont des jouets pour enfants, inoffensifs, qui projettent de jolies bulles de savon. Mais dans la nature, la réalité est toute autre... 🦐 La crevette-pistolet est un arthropode de quelques centimètres de long. Ses deux pinces sont totalement asymétriques : l’une est fine et lui sert à manipuler des objets et se nourrir, tandis que l’autre, surdimensionnée, lui sert d’arme. 👉🏼 Cette dernière peut en effet se fermer en 1 ms, soit 150 fois plus rapidement qu’un battement de cil. En se fermant, elle atteint plus de 100 km/h. L’eau n’a donc pas le temps de s'écarter et une bulle de vapeur d’eau à pression très faible est créée. 💥 La bulle de cavitation implose dans la milliseconde qui suit. Cette fois-ci, une surpression cause une onde de choc, aussi bruyante qu’un avion de chasse et aussi chaude que le soleil ! Elle peut instantanément incapaciter ou tuer des petits poissons ou crustacés. 👉🏼 Pour distraire ses prédateurs, la crevette est aussi capable de couper et abandonner sa pince (une stratégie appelée "autotomie"). Heureusement cette dernière repousse lors des prochaines mues !

Le tardigrade est un animal fascinant, de l’ordre du millimètre, qu’on retrouve dans nos forêts, déserts, au fond des océans et même sur l’Himalaya. 🌍 C'est bien simple, il a colonisé la Terre entière. Et depuis 2019... même la Lune ! En effet, il a été envoyé sur cet astre à bord d'une sonde. En 2012, un contingent de tardigrades a été exposé au vide spatial pendant 2 semaines. Ils ont tous survécu, certains se sont même reproduits ! Petit récapitulatif de ses exploits... il résiste : 👉 aux températures les plus extrêmes 👉 aux rayonnements UV jusqu’à 1000 fois plus puissants que ceux reçus sur Terre 👉 au vide spatial 👉 au manque d’oxygène 👉 à une pression de 6 000 atm soit plus de 5 fois celle régnant au fond de la fosse des Mariannes 👉 à la salinité et à certains produits chimiques puissants 🛡Son secret ? C’est l’un des seuls animaux à pouvoir se placer en cryptobiose : c’est à dire en arrêt quasi complet de son métabolisme qui fonctionne alors à 0,01% de son rythme normal.

Hier, c’était la journée mondiale des animaux, initiative de l’ONU. L’occasion de rappeler combien la biodiversité est aussi précieuse que fragile ! 🔬 Déjà, commençons par rappeler que la biodiversité, ce sont les animaux mais aussi les végétaux, les bactéries et les champignons. En 2019, on recensait 1,8 million d'espèces différentes, avec 18 000 nouvelles découvertes chaque année. Les biologistes estiment qu'il pourrait y avoir bien au delà de 10 millions d'espèces au total. 🚨 Malheureusement, les nouvelles ne sont pas bonnes : tous les experts s’accordent à dire que nous assistons à une 6ème extinction de masse. Plus d’un million d’espèces connues sont en danger d’extinction. ⚠️ Ce sont les activités humaines, au sens large, qui expliquent cette érosion de la vie sur terre : pollution des sols et de l’eau, destruction des habitats naturels, introduction d’espèces invasives plus compétitives, etc. 💣 L’extinction des espèces est une bombe à retardement tant elle engendre des perturbations imprévisibles pour l'ensemble des écosystèmes. 💡 À bien des égards, cette diversité de la vie est pourtant capitale : 75% des cultures dépendent par exemple de la pollinisation des insectes.

Aujourd’hui c’est la journée mondiale du sourire :) En moyenne vous souriez 20 fois par jour! Pourquoi le sourire nous est-il si important? 🐵Ce n’est pas seulement une expression faciale humaine, on estime qu’il est apparu dans notre évolution il y a plus de 5 millions d’années et qu’une grande partie des primates l’utilise dans leurs interactions sociales. 🐕Chez la population humaine, le sourire est si important qu’il a déteint sur nos plus proches compagnons, les chiens, qui savent reconnaître un sourire même si la partie basse de visage humain est cachée. De plus, ils relâchent de l'ocytocine, neurohormone associée au plaisir, lorsqu’ils reçoivent un sourire ! 🍫Chez nous aussi il est source de bonheur, une équipe de chercheurs anglais a prouvé qu’un sourire génère 2000 fois plus de plaisir que manger un carré de chocolat, et autant de plaisir que gagner 17 500€ à la loterie ! Sachant qu’un enfant sourit en moyenne 200 fois par jour, on comprend tout de suite pourquoi ils sont si insouciants.

Sans doute êtes-vous déjà passé le long de ces immenses étendues bleues. Ce sont les champs de lin en fleur qui offrent un tel spectacle. 👉Textile, papier, isolation, fourrage et maintenant composite haute performance ! La fibre de lin offre des perspectives technologiques inédites pour de nombreux secteurs. 🌟Plus flexible que la fibre de verre, les composites élaborés à partir de lin sont plus élastiques que leur équivalents classiques et présentent une résistance égale ou supérieure! 🌱La France peut être fière de sa filière linicole puisque la Normandie produit à elle seule 50% des fibres de lin mondiales ! 🌍 Bonne nouvelle pour le climat quand on sait que la culture de cette plante très rustique est facile et ne nécessite aucune irrigation.

🌊 Aujourd'hui c'est la journée de la mer. Le thème de cette année : le transport maritime durable ! 💡 Une grande partie de la consommation en carburant peut être réduite en luttant contre le fouling : c'est la fixation d'organismes vivants marins sur les coques de bateaux. ⛽️ Le fouling altère l'hydrodynamisme des navires et on estime à 20 milliards € le surcoût de consommation en carburant entrainé. C'est sans parler des émissions de CO2... 🦈 Jusqu'ici, le seul moyen traditionnel de lutter contre le fouling passait par un nettoyage des coques avec l'ajout d'une peinture repoussante toxique. Et une fois n'est pas coutume, c'est dans la nature que l'on trouve les meilleures alternatives ! 👉🏻 La peau des mammifères marins tels que les requins dispose d'une microstructure qui empêche la fixation des microorganismes et améliore l'hydrodynamisme de l'animal. 💡 Ces observations ont inspiré des solutions biomimétiques particulièrement efficaces : on reproduit les picots naturels, soit directement sur la microstructure de la coque, soit avec l'ajout d'un revêtement bio-inspiré. À la clef : des économies considérables de carburant, des rejets de CO2 en moins et la réduction du recours au revêtements de coques toxique. Un beau triplé environnemental !

🐍 D'après vous, est-ce qu'un serpent peut sauver un Homme ? Ça paraîtrait plutôt étonnant, et pourtant ce crotale sauve des millions de personnes chaque année. Le venin de ce serpent a pour but de neutraliser une proie le plus rapidement possible. Pour cela rien de plus efficace que de s’attaquer au système nerveux : ce type de venin est appelé "neurotoxine". 👉🏻La toxine vient pirater le flux d'information neuronale envoyé vers le cœur. Le venin s’en prend donc d'abord au système nerveux, pour altérer ensuite le système cardiaque : la tension chute brutalement et l’animal en meurt. 💊L'étude du fonctionnement de ce venin permet de développer de nouveaux médicaments extrêmement précis, notamment des traitements contre l'hypertension. De nombreux autres venins sont étudiés pour traiter des cancers ou des maladies neurodégénératives. Donc, la prochaine fois que vous voyez un serpent ne faites pas votre langue de vipère, car il pourrait bien vous sauver la vie un jour.

L'avenir de la construction passera-t-il par le biomimétisme ? C'est la vision de Bioxegy, partagée avec les chercheurs et les équipes de l'École des Ponts ParisTech. Nous sommes allés à leur rencontre, pour évoquer les apports du biomimétisme dans le secteur de la construction et de l'urbanisme. L'occasion d'identifier et de formuler, concrètement, les perspectives techniques qu'offrent le biomimétisme et d'en qualifier les domaines d'application. Notre volonté commune est claire : il faut en dessiner des possibilités concrètes et palpables pour les industriels du secteur de la construction et de l'urbanisme. Sur la photo, à titre d'exemple : notre équipe en compagnie des experts du Laboratoire Navier et du lab de co-innovation Build'In devant les imprimantes 3D béton qui permettent de façonner des ouvrages à l'image de structures biologiques : résistantes, légères et fonctionnelles. > L'idée, à terme, sera d'opérer un rapprochement progressif entre Bioxegy et les laboratoires de l'École des Ponts, afin de préparer et/ou former des équipes pluridisciplinaires. L'objectif sera de monter, puis de réaliser des projets de R&D bio-inspirés en commun avec des acteurs de la construction et de l'aménagement.

L'équipe Bioxegy est intervenue auprès des élèves ingénieurs de Supmeca à Paris pour une journée introductive inédite pour découvrir les technologies et l'ingénierie bio-inspirée et les perspectives du biomimétisme. Biomimétisme et ingénierie : penser notre avenir Pour relever les défis techniques qui se dressent face à nous, nous aurons plus que jamais besoin d'ingénieurs créatifs et volontaires. Le biomimétisme est un outil de choix à leur disposition, tant il permet de façonner et d'imaginer des technologies précises et performantes, tout en puisant dans les fonctions sobres et simples du vivant. Spécialiste français du biomimétisme, Bioxegy est intervenue devant les étudiants de Supmeca afin de leur livrer les clefs de cette discipline en plein essor et afin de leur faire découvrir les perspectives concrètes de l'approche. Conférence de notre CEO Sidney Rostan et atelier de mise en application par notre directrice scientifique Elsa Vizier : une journée riche en découvertes !