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Posts de blog (166)

  • Biomimétisme : Top 5 des technologies emblématiques

    Le biomimétisme est une méthode d’innovation qui a déjà connu des succès retentissants au cours de son histoire . Nous vous proposons ici de passer en revue les 5 plus emblématiques d’entre eux : ceux qui ont contribué à faire connaître le biomimétisme comme une méthode d’innovation performante auprès du grand public. Le premier exemple emblématique du biomimétisme : le Velcro Le Velcro, communément appelé le scratch Le Velcro est sans doute l’exemple le plus célèbre de biomimétisme . C’est un système de fermeture dont le fonctionnement est simple : d’un côté une surface sur laquelle sont disposés des centaines de petits crochets, de l’autre une autre surface recouverte de centaines de petites boucles . Lorsqu’on presse les deux surfaces l’une contre l’autre, les crochets s’agrippent aux boucles et forment un système de fermeture fiable, réversible et solide . C’est un système qui a l’avantage de pouvoir se défaire assez aisément si l’on exerce une force suffisante, tout en étant parfaitement réutilisable. En fonction des matériaux utilisés pour les crochets et les boucles, le Velcro est capable de résister à des forces impressionnantes : saviez-vous qu’un carré de 5 centimètres de côté de Velcro est capable de supporter une masse de 80 kg ! Ces propriétés ont donné au Velcro des applications très diverses, allant de nos baskets d’écoliers aux navettes de la NASA ! La bardane : l'inspiration biologique à l'origine du Velcro Le Velcro est un cas exemplaire de biomimétisme car il se fonde sur la technique de dissémination de la bardane , une plante commune dans nos campagnes. Le fruit de la bardane, qui contient ses précieuses graines, est recouvert de petits crochets. Lors du passage d’animaux à poils (mammifères), les fruits de la bardane s'accrochent à leur pelage et sont disséminés ainsi à des distances de plusieurs dizaines de kilomètres : un moyen ingénieux pour une plante immobile de conquérir de nouveaux territoires en exploitant la mobilité des animaux ! Cette stratégie de dissémination est appelée la zoochorie , et a été directement à l’origine de l’invention du Velcro par biomimétisme. Comment et par qui le Velcro a-t-il été inventé ? En 1941, l’ingénieur suisse George de Mestral revient d’une partie de chasse. Son chien, Milka, qui a passé sa matinée à traîner dans les fourrés, a les poils densément recouverts de fruits de bardanes . Les enlever un à un demande à George de Mestral beaucoup de patience. Il eut tout le temps d’observer le fonctionnement de ces petits fruits tenaces. Par curiosité, il en analyse quelques-uns au microscope et remarque que leurs crochets sont déformables et reviennent à leur position initiale lorsqu’on les arrache des poils. C’est ainsi qu’il eût l’idée d’en faire un système de fermeture rapide, qui deviendra l’un des exemples les plus emblématiques du biomimétisme ! Le deuxième exemple phare : le Shinkansen Le Shinkansen, un train japonais aérodynamique Le Shinkansen , célèbre train japonais précurseur des lignes à grande vitesse, est sans doute le deuxième exemple le plus emblématique du biomimétisme. Circulant à plus de 300 km/h, il est l’un des trains les plus fiables du monde. Sur l’île d’Honshū, il relie les arrondissements de l'agglomération de Tokyo (la plus peuplée au monde avec ses 42 millions d’habitants), aux villes de Nagoya et d’Osaka dans un continuum urbain très dense et qui plus est, dans un milieu géologique très accidenté. Le tracé des lignes du Shinkansen comporte donc de nombreux tunnels pour traverser les villes et les montagnes. Or, il se trouve que chaque fois qu’il entrait dans un tunnel à grande vitesse , le Shinkansen générait une onde de choc causant d’importantes nuisances sonores. Or, dans le contexte de très forte urbanisation de la population japonaise depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, les problématiques de nuisances sonores ont pris une importance croissante au fil du temps. Dès les années 1980, il commençait à devenir indispensable de trouver une solution à la nuisance sonore du Shinkansen dans une zone si densément peuplée. Le martin pêcheur, à l'origine de l'optimisation du Shinkansen Les martins-pêcheurs (famille des alcédinidés) sont des oiseaux présents sur tous les continents à l’exception de l’Antarctique. Ils sont spécialisés dans la pêche à l’affût : ils passent une grande partie de leur temps perchés au-dessus des eaux peu profondes et plongent le bec en avant pour saisir les petits poissons qui s’aventurent près de la surface. Véritable concentré de technologies, le martin-pêcheur possède, entre autres, un œil capable de corriger les aberrations chromatiques causées par la lumière se reflétant dans l’eau. Cela lui permet de voir très distinctement ce qui se passe sous la surface quand nous n’y voyons qu’un reflet du ciel. En revanche, ce qui a permis aux ingénieurs japonais de résoudre leur problème, c’est la forme de son bec . En effet, lorsqu’ils fendent la surface de l’eau, ces petits oiseaux parviennent à ne générer presque aucune éclaboussure, ce qui leur permet d’atteindre des proies à plus de vingt centimètres de la surface avec davantage de rapidité et de discrétion. Par temps calme, lorsque la surface de l’eau est lisse, leur taux de réussite est tout simplement de… 100 % . Le secret de cet hydrodynamisme réside dans la forme de son bec : long, fin, en fer de lance, et profilé en continuité parfaite avec la forme de son crâne. C’est ce bec qui, par biomimétisme, a permis aux ingénieurs du Shinkansen de résoudre la problématique des nuisances sonores. En particulier , c’est Eiji Nakatsu, ingénieur ferroviaire qui travaillait sur le projet du Shinkansen, qui est à l’origine de cette innovation par biomimétisme. Également ornithologue, il avait observé le martin-pêcheur en action de pêche. Il remarqua que le Shinkansen et le martin-pêcheur partageaient des contraintes semblables : le bec de l’oiseau, comme l’avant du train, rencontre soudainement de fortes résistances. Par biomimétisme, il s’est inspiré de la forme du bec du martin-pêcheur, pour redessiner un nouveau nez au Shinkansen . Et les modélisations qu’il a réalisées lui confirment que cette piste était la bonne. Lorsqu’il entra en service en 1997, le Shinkansen 500 inspiré du martin-pêcheur offrait : Une réduction du boom à l'entrée des tunnels et une course plus silencieuse en général ; Une réduction de la consommation électrique de 15 % ; Une augmentation de la vitesse de 10 % . C’est un exemple emblématique du biomimétisme. Il permet de mettre en relief l’une des composantes essentielles de l’innovation en général, et du biomimétisme en particulier : la pluridisciplinarité . C’est parce que Eiji Nakatsu était à la fois ingénieur et ornithologue qu’il est parvenu à transposer l’évidence qu’il observait en une solution applicable industriellement grâce au biomimétisme. L'hydrophobie du lotus : un des exemples les plus connus du biomimétisme Le Lotus Le lotus sacré est une fleur d’eau répandue dans une grande majorité de l’Asie. Les lotus vivent en colonies dans les eaux peu profondes. Ils forment souvent un écosystème riche en amphibiens, oiseaux et insectes : leurs larges feuilles forment un tapis à la surface de l’eau sur lequel de nombreux organismes se déplacent en y déposant des corps solides (boue, déjection, particules, etc.). Or, le lotus dépend de la photosynthèse de ses feuilles pour survivre. Si des particules empêchent la lumière d’atteindre la surface de ses feuilles , ou la limitent par endroit, il en résultera une performance énergétique inférieure . L’évolution a conduit les lotus à développer une technique élaborée permettant d’optimiser leur performance énergétique : la superhydrophobie . Le principe est simple : la structure de la surface de la feuille du lotus empêche à tel point l’adhésion des particules et de l’eau, que la moindre goutte d’eau emporte avec elle toutes les saletés à la surface de la feuille. Ainsi, la surface de la feuille de lotus est autonettoyante . C’est cette caractéristique qui a inspiré de très nombreuses innovations par biomimétisme. L’effet lotus : qu'est-ce que c'est ? La superhydrophobie du lotus était connue depuis des siècles mais n’a pu être expliquée qu’avec l’invention du microscope électronique , c’est seulement une fois qu’on l’a comprise qu’elle a pu être à l’origine d’innovations par biomimétisme. Dans les années 1970, le botaniste allemand Wilhelm Barthlott en a percé le mystère. Celle-ci s’explique par des villosités à la surface de la feuille , elles-mêmes recouvertes de micro-villosités. Cette double villosité crée une rugosité à l’échelle nanométrique. Cette rugosité crée si peu de points de contacts entre les gouttes d’eau et la feuille que la goutte “glisse” sur la surface, emportant avec elle toutes les micro-particules de poussière ou de saleté. C’est cette structure nanométrique qui a inspiré de nombreuses applications par biomimétisme. L'hydrophobie sur les feuilles de lotus vs les feuilles de nénuphar Cette découverte de Wilhelm Barthlott a donné naissance à des applications industrielles dès les années 1990. On trouve des applications dans de nombreux secteurs : peintures autonettoyantes pour façades dans la construction, revêtements pour verre hydrophobe, textiles et cuirs synthétiques superhydrophobes, etc. Récemment des panneaux solaires reproduisant la structure nanométrique particulière du lotus ont été développés pour obtenir l'effet hydrophobe auto-nettoyant, et comme la feuille de lotus, optimiser leur captation de l’énergie solaire. Depuis la découverte de l’effet lotus, on s’est aperçu que de nombreuses autres plantes avaient des propriétés similaires comme la capucine ou… le poireau ! La peau de requin : le 4ème exemple phare du biomimétisme Les requins : un organisme biologique riche pour le biomimétisme Les requins ont colonisé l’ensemble des mers et océans du globe. Il en existe environ 500 espèces différentes. Il y a beaucoup de raisons à ce succès évolutif. Leur système olfactif très développé leur permet de repérer leurs proies à de grandes distances sous l’eau. En plus de cet odorat, ils sont équipés d’organes sensoriels appelés “ ampoules de Lorenzini ” qui leur permettent de détecter les champs électromagnétiques présents dans l’eau ainsi que les gradients de température. Ils sont ainsi capables de repérer une contraction musculaire et donc de localiser leur proie. Mais il y a une autre caractéristique des requins qui leur a donné un avantage certain : leur capacité à se mouvoir facilement dans l’eau . Si tous les requins n’ont pas en réalité une forme hydrodynamique, ils ont une caractéristique étonnante qui leur permet d’augmenter fortement leur capacité à se déplacer dans l'eau en dépensant peu d'énergie : la structure de leur peau. L’hydrodynamisme de la peau de requin Contre toute attente, la peau de requin est très rugueuse au toucher. A rebours de notre intuition, l'hydrodynamisme n’est pas optimisé par une surface parfaitement lisse. Au contraire ! La peau de requin est en réalité constituée d’une myriade de petites écailles qui s’enchevêtrent. Ces petites écailles ont la particularité de comporter des micro-rainures à leur surface, qui génèrent une sorte de “pellicule” d’eau qui limite les frottements du corps du requin avec le fluide. C'est ce qu'on appelle une technique de contrôle d'écoulement. C'est cela qui diminue les frottements et permet au requin un déplacement à faible coût énergétique. Cette structure étonnante a engendré des applications très diverses en hydro- et en aérodynamique. L’aéronautique , qui n’en est pas à ses débuts en matière de biomimétisme , s’est emparée de l’opportunité. Le constructeur aéronautique Airbus s’en est inspiré pour développer un revêtement pour les avions destiné à réduire la consommation de carburant. Les tests ont été très concluants et ont permis de réduire la traînée de 10 % : ce qui entraînerait des économies de carburant de plus de 1 % ! C’est colossal ! En 2019, Airbus a annoncé la commercialisation prochaine de ce revêtement qui est un exemple très éloquent du biomimétisme. Mais ce n’est pas tout ! Le biomimétisme a trouvé d’autres applications à cette étonnante structure de la peau des squales. La microstructure des écailles a un ratio hauteur/largeur qui empêche la fixation des micro-organismes , et leur prolifération . Une entreprise américaine, Sharklet Technologies , s’est inspirée de ces micro-rainures présentes pour créer une surface structurellement antibactérienne. Le motif et la taille des rainures (2 microns de large et 3 microns de hauteur) empêchent les colonies de bactéries d'adhérer et de coloniser la surface . Les applications de cette technologie sont très prometteuses dans le secteur médical : par exemple pour des pansements, des films adhésifs (pour protéger les surfaces), des cathéters, etc. Selon le type de surface, la prolifération des bactéries est réduite de 70 à 97 % ! Le biomimétisme a permis d’imaginer d’autres applications à cette structure de la peau du requin. Pour la création de combinaisons de natation, ou la conception de revêtements antifouling pour les coques de bateau. Après un long séjour dans l’eau, des microorganismes se développent sur leur carène (partie immergée). Ces derniers peuvent augmenter la traînée d’un bateau de 30 % à 50 % ! Aujourd’hui le carénage coûte cher et demande l’utilisation de produits chimiques nocifs pour nettoyer la coque et la repeindre. Un antifouling structurel inspiré de la peau des requins pourrait permettre une meilleure efficacité avec un emploi bien plus restreint de substances chimiques ! Ici encore un exemple de biomimétisme qui montre la diversité des applications qui peuvent être inspirées d’une seule caractéristique du vivant ! La peau du gecko : dernier exemple emblématique du biomimétisme Le gecko Connaissez-vous les geckos ? Ce sont de petits lézards nocturnes que l’on surprend souvent les soirs d’été derrière les volets des maisons dans le sud de la France. De gros yeux, un corps trapu, des pattes en étoiles au doigts épais, et toujours la tête à l’envers. Il en existe de très nombreuses espèces, répandues sur tous les continents et aux aspects très différents. Certains ont des capacités à copier la forme de leur support pour se camoufler, une stratégie appelée mimétisme . Mais toutes partagent une caractéristique commune : la capacité étonnante à pouvoir marcher sur n’importe quelle surface verticale ou en dévers avec autant d’aise que nous le pouvons sur un sol bien horizontal. Il n’est pas rare de les voir courir le long des murs ou même sur une fenêtre ! L’adhérence des pattes du gecko Le secret de cette capacité réside dans la structure de ses pattes. Ou plutôt… des poils de ses pattes. En effet, les doigts des geckos sont recouverts de poils microscopiques très denses : les setae . Il y en a plusieurs milliers par mm2. Chacun de ces poils est ramifié à son extrémité en plusieurs autres petits poils encore plus fins. Cette densité de poils conduit à une interaction au niveau moléculaire avec le support sur lequel évolue le gecko. Cette interaction moléculaire est appelée “ force de Van der Waals ”. C’est une interaction électrique de faible intensité entre les atomes qui crée une adhésion entre les setae et la surface . Grâce à ces millions de poils, le gecko est capable de parcourir n'importe quelle surface. Et c’est cette caractéristique que le biomimétisme tente d’exploiter. Ces poils ont été découverts en 2005 ! Depuis 2005, de nombreuses innovations par biomimétisme se sont inspirées de ce principe pour chercher des solutions d’adhérence réversible . Par exemple des robots miniatures capables de grimper sur du verre, ou encore le Geckskin, un adhésif structurel, collable / décollable, sans substance adhésive ni produits chimiques, qui tient par la seule la force de Van der Walls. Le gecko est célèbre dans le biomimétisme en raison du nombre important de recherches en cours qui s’inspirent de la structure de ses pattes, et par les perspectives prometteuses qu'offre le déplacement sur n’importe quelle surface. En 2015, un chercheur de Stanford est parvenu à escalader une paroi vitrée grâce à un assemblage de plaques adhésives inspirées des pattes du gecko. Ces 5 exemples emblématiques du biomimétisme sont les plus connus du grand public, et que l'on retrouve invariablement dans toutes les publications de vulgarisation autour du biomimétisme. Ils sont en effet éloquents, mais ne constituent que la partie émergée de l’iceberg. En effet, il existe des milliers d’autres technologies bioinspirées déjà développées, et encore bien plus à inventer ! La biodiversité est une source intarissable d’inspiration pour innover. Le biomimétisme est une méthodologie de recherche et d’innovation encore très nouvelle, qui reste en très grande partie à explorer.

  • Permaculture : la renaissance d'une agriculture ancestrale ?

    La permaculture est une philosophie de conception agricole inspirée de la nature et des communautés traditionnelles. S’inscrivant dans une démarche d’efficacité énergétique et de développement durable, la permaculture nous offre les moyens de penser des sociétés à impact positif ! Permaculture : la genèse d'un retour à la terre, par deux australiens Alors que l'agriculture industrielle était en plein essor, la permaculture, ou “culture de la permanence”, a été développée dans les années 1970 par les australiens Bill Mollison et David Holmgren. Ces deux hommes furent témoins des dégradations subies par les écosystèmes australiens induites par l’agriculture mécanisée. Il ont alors théorisé un ensemble de stratégies agricoles. ​ Afin d’atteindre cet objectif et de démocratiser cette approche, ils l’ont synthétisée sous la forme de principes fondamentaux éthiques ou de conception. Ces 12 principes offrent au concepteur des outils sur lesquels appuyer sa pensée afin de s’assurer les meilleurs résultats. Ils sont regroupés en 3 grands groupes : Soigner la Terre, soigner l’Humain et redistribuer équitablement les surplus de production. Voici quelque uns de ces principes : Observer et interagir ; capter et stocker l’énergie ; se servir de la diversité et la valoriser, etc. ​ Permaculture : une démarche économe en énergie et ressources Le fondement de la permaculture incite chaque individu à “observer et interagir” avec la biodiversité, l’invitant à tirer autant de leçons que possible du fonctionnement des écosystèmes auprès desquels il évolue afin d’améliorer son rapport à son environnement et à sa communauté. C’est du pur biomimétisme ! ​ ​ Tous les principes suivants en découlent. Parmi les plus évidents et les plus simples à appliquer au quotidien, on compte “collecter et stocker l’énergie” ou encore “assurer une production”. Ceux-ci résument simplement la recherche de sobriété et d’efficacité énergétique. Pourquoi ajouter artificiellement de l’énergie lorsque certains principes de design peuvent permettre de la récupérer directement sur place ? ​ ​ Prenons un exemple inattendu. Afin de faire pousser certains fruits ou légumes, il peut être parfois nécessaire d’utiliser une serre et de conserver une température légèrement à supérieure celle de l’air extérieur. Dans ce cas, pourquoi installer un chauffage électrique lorsque l’on peut y placer un poulailler ? En effet, les animaux à sang chaud génèrent un faible rayonnement thermique, suffisant pour élever la température d’une pièce de quelques degrés ! Permaculture : un moteur de diversité biologique et de résilience L’exemple précédent met en exergue un autre principe de la permaculture : “Intégrer plutôt que séparer”. Celui-ci correspond assez simplement à l’adage populaire “l’union fait la force”. En effet, on remarque que tout écosystème est constitué d’innombrables interactions entre des acteurs variés. Cette extrême interdépendance peut apparaître comme une faiblesse étant donné que la disparition d’un acteur risque d’impacter tous les autres, mais il n’en est rien. Dans les faits, ces relations représentent autant de possibilités offertes au système pour se reconfigurer en cas de modification des conditions extérieures. C’est pourquoi les écosystèmes sont un tel modèle de résilience. Revenons à un exemple tiré de l’agriculture. Dans le cadre d’une monoculture, l’arrivée d’un parasite est un événement tragique et insurmontable sans intrants chimiques ou biologiques, tandis que dans une ferme de permaculture, une auto-régulation se mettra tout naturellement en place. En effet, si l’envahisseur doit se déplacer de plusieurs dizaines de centimètres pour atteindre sa prochaine cible, sa progression sera grandement ralentie. Si l’on ajoute à cela la présence d’une plante-compagnon le repoussant ou bien attirant ses prédateurs naturels, aucune intervention humaine ne sera nécessaire pour endiguer l’invasion. Ainsi, on développe un système appliquant également le quatrième principe de la permaculture : “Appliquer l’auto-régulation et accepter la rétroaction”. La permaculture pose les prémices, dès son apparition, du développement durable moderne en associant progrès social, économique et environnemental. Par la suite, le sens du terme a évolué en "culture de la permanence", soulignant la capacité de l'approche permaculturelle à agir à tous les niveaux de la société : on la définit désormais comme une philosophie simple et adaptée à penser la société de demain.

  • Le Saviez-Vous ? #59

    🐘 Si l’on vous dit que certaines femelles éléphants sont spéléologues, vous nous croyez ? 💡 Depuis plusieurs siècles, des éléphantes d’Afrique vont creuser pendant des heures, durant la nuit, les parois de caves souterraines du Mont Elgon ! 🌃 Dans l’obscurité la plus totale, ces femelles vont chercher les sels minéraux sur les parois des caves d’un volcan âgé de 24 millions d’années ! ⛰️ À la frontière entre l’Ouganda et le Kenya, le Mont Elgon est l’unique endroit sur Terre où ce phénomène peut être observé. 🥾 Quand la nuit commence à tomber, des femelles éléphants se mettent à grimper sur ce volcan. Une douzaine, enceintes ou accompagnées de leurs petits, entrent en file indienne dans une cave à travers un passage très étroit. ☘️ Grâce à leurs défenses et leur langue, les éléphantes creusent la paroi de la cave et y extraient les sels minéraux, extrêmement nutritifs. Au Mont Elgon, les roches sont 100 fois plus riches en sodium que les plantes environnantes !

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  • Notre Vision & Nos Valeurs | Bioxegy

    Notre Vision & Nos Valeurs Le biomimétisme, un pont entre technologie et nature. Up Le biomimétisme , un outil de R&D Bienvenue chez Bioxegy , là où l'ingéniosité de la nature inspire des innovations technologiques durables. Nous croyons fermement que le biomimétisme est l'outil par excellence pour réconcilier l'humanité avec la nature , innover dans un monde en perpétuelle évolution et développer des technologies soutenables face aux enjeux planétaires. Parce qu'il puise dans la sagesse et l'intelligence du savoir-faire du vivant , le biomimétisme est l’outil avec le plus de potentiel pour permettre aux entreprises d'imaginer leur avenir . Les milliards d’années de R&D menées par la nature en environnement contraint, avec des ressources limitées, en font un outil efficace, mais aussi durable, et souvent très élégant. Bioxegy , référence du biomimétisme Bioxegy est l’acteur central de cette révolution biomimétique . Notre objectif est de répandre et systématiser l'innovation par le biomimétisme . Nous concrétisons le biomimétisme, pour le faire passer du concept au monde matériel, et avoir un impact réel et mesurable. Notre mission est d'aider tous types d'acteurs prêts à innover avec une conscience environnementale et sociale forte . Nous sommes idéalistes dans nos ambitions de concilier technologie et nature, mais pragmatiques dans notre approche. Chez Bioxegy , l’ingéniosité de la nature devient source d’innovation tangible . Notre expertise unique repose sur une fusion harmonieuse de connaissances techniques et biologiques. Nous faisons appel aux outils les plus modernes, de notre base de données biomimétique à des outils de simulation de pointe, soutenus par des partenariats académiques et techniques de haut niveau. Pour devenir notre partenaire et concrétiser le biomimétisme dans votre domaine, contactez-nous ! Nous contacter En tant que référence mondiale dans l'intégration du biomimétisme à l'industrie, notre ambition va au-delà des études techniques : nous développons aussi nos propres technologies biomimétiques de premier rang, surpassant en performance et durabilité leurs équivalentes conventionnelles. Donner du sens aux inventeurs et créateurs Chez Bioxegy, nous donnons un sens à l’imagination, à la conception au développement technologique . Nous voyons notre équipe comme des innovateurs éclairés, des ponts entres les rives de la sagesse de la nature et celles des défis du monde industriel. ​ Nos bioxonautes, les membres de l’équipe Bioxegy , viennent d’horizons et de formations divers, pour travailler sur des projets dans des domaines scientifiques, techniques et industriels très variés. Leurs compétences allant du code à la biologie en passant par la chimie, la dynamique des fluides, la thermique, … peuvent s’exprimer pleinement et prendre du sens dans les projets que nous menons pour les industriels français et européens. Si vous pensez partager cette vision, rejoignez nous dans notre quête pour donner vie à un avenir durable, inspiré par la nature et modelé par le génie humain. Ensemble, nous pouvons répandre et systématiser l’innovation par le biomimétisme , et en faire une réponse commune et viable face aux enjeux planétaires. Nous rejoindre

  • Notre expertise biomimétique | Bioxegy

    Notre réseau scientifique Bioxegy orchestre et active un tissu de compétences biomimétiques unique en Europe. Up En complément de ses compétences techniques internes, Bioxegy mobilise aussi un véritable vivier d'expertises scientifiques biomimétiques en France et à l'étranger . Le biomimétisme peut mener à des projets R&D particulièrement ambitieux. Selon les projets, pour assurer une qualité de développement irréprochable, Bioxegy renforce son dispositif en orchestrant et déployant des expertises scientifiques pointues. Nous avons cartographié et constitué un réseau d'expertises scientifiques inédit en matière de biomimétisme. Nos laboratoires et centres de recherches partenaires interviennent au coeur des projets d'innovation bio-inspirée menés avec nos clients industriels. Leurs compétences sont précises et interviennent de façon ciblée dans le processus d'innovation par le biomimétisme mené par Bioxegy. Nous mobilisons notre réseau scientifique lors des projets technologiques à maturité faible ou lors des phases d'essais et de prototypage. Un univers de compétences riche et éprouvé au service de la R&D bio-inspirée Bioxegy anime un puissant réseau de chercheurs formés - ou experts confirmés - du biomimétisme. Ils sont biologistes, chimistes, informaticiens, spécialistes en sciences des matériaux ou en mécanique des fluides, aéro-acousticiens, neuro-scientifiques,... Découvrez les témoignages de nos experts Pour en savoir plus sur nos entités de recherche partenaires Institut Photovoltaïque d'Île-de-France (IPVF) Une collaboration au sommet avec le leader de la recherche française en énergie solaire Découvrir Museum National d'Histoire Naturelle (MNHN) Un partenariat majeur pour l’innovation bio-inspirée Découvrir Pour en savoir plus sur notre Réseau d'experts partenaires Portrait de chercheur : Claude Grison Directrice de recherches à l’UMR Chimie Bio-inspirée et Innovations Écologiques et Directrice Scientifique de la société BioInspir Découvrir Portrait de chercheur : Ally Aukauloo Professeur de chimie à l’université Paris-Saclay, Conseiller scientifique au CEA et membre senior de l’Institut Universitaire de France Découvrir

  • Penser l'avion à l'horizon 2035 : le biomimétisme est notre meilleur espoir

    Biomimétisme & Aéronautique Penser l'aviation du futur grâce à l'ingéniosité et à la sobriété technique du vivant Up L'aéronautique, un secteur en quête d'innovations conséquentes et pertinentes. Les acteurs du domaine n'ont jamais été confrontés à autant de défis inédits : régulations environnementales drastiques, concurrence des nouveaux entrants, pression sur les coûts pour les fournisseurs, accélération des rythmes de production et d'usinage, coût de développement en hausse, complexité des programmes, exigences des usagers... Pour perdurer sur ce marché en pleine mutation et composer avec cet univers complexe, constructeurs et fournisseurs doivent muscler leur R&D : seules des ruptures technologiques efficaces pourront leur permettre de se projeter efficacement. Le biomimétisme apporte une opportunité technologique majeure pour l'aéronautique : Quelque soit le domaine d'application : aérostructures et physique de vol, avionique et système embarqués, surfaces de contrôle et actuation, motorisation, cabines et composants spécifiques,... nos experts améliorent ou repensent vos technologies en se basant sur la sophistication et la richesse des propriétés présentes dans la nature. Découvrir Bioxegy Nos partenaires dans le secteur de l'aéronautique sont variés. Les cas d'application varient en fonction de nos interlocuteurs et de leurs objectifs. Les apports du biomimétisme dans l'aéronautique sont très variés et concernent les domaines suivants : Science des matériaux Matériaux fonctionnels ​ Structures légères (LWD) Résistance mécanique / rhéologie Résistance aux éléments (harsh environments) Éco-conception + NVH | acoustique Absorption acoustique et vibrations (NVH), Résistance aux chocs Gestion acoustique active Amplification des signaux Compatibilité électro-magnétique (EMC) + Sciences thermiques Optimisation thermique des composants et matériaux Dissipation de la chaleur et/ou échanges thermiques Isolation, résistance au froid Efficacité énergétique Anti-icing + Capteurs et traitement de l'info Capteurs optiques Capteurs haptiques / mécaniques Capteurs chimiques et divers Traitement de l'information et de l'image optimisé et algorithmie + Tribologie Résistance à l'abrasion / aux frottements ​ Lubrification Adhérence et adhésion Attaches et fixations Texturation et état de surface + Mécanique des fluides Aérodynamisme Hydrodynamisme Conditionnement / étanchéité (Micro-) fluidique Valves, pompes, tuyaux Filtres + Conception industrielle Conception industrielle des composants et systèmes Idéation industrielle disruptive / nouvelles fonctionnalités Manufacturing, assemblage Ergonomie + Divers Chimie (ingrédients, principes actifs, réactions, procédés) Sciences optiques Actuation, injection Esthétique, couleurs Anti bio-contamination +

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